Kovalainen - "J'ai été trop loyal envers Caterham"
Fer de lance de l'écurie née Lotus puis devenue Caterham de 2010 à 2012, Heikki Kovalainen déclare aujourd'hui regretter sa trop grande loyauté envers l'équipe.
Photo de: XPB Images
Le Finlandais avait rejoint l'écurie après deux saisons décevantes chez McLaren, mais a alors reconstruit sa réputation grâce à de belles performances au sein de l'équipe anglo-malaisienne.
C'est en particulier en 2011 que Kovalainen s'est illustré, imposant une domination étonnante à son coéquipier Jarno Trulli et se mêlant régulièrement à la lutte en milieu de tableau malgré l'absence de KERS dans la Lotus T128.
Des performances reconnues en 2011
Ainsi, bien que n'ayant pas marqué le moindre point et s'étant classé derrière son coéquipier au championnat au nombre de 13e places, Kovalainen a alors été nommé parmi les dix meilleurs pilotes de cette saison-là par les directeurs d'équipe et a reçu des offres d'écuries plus huppées.
Le Finlandais a toutefois fait le choix de rester fidèle à Caterham et le regrettera amèrement : des mauvais choix dans l'orientation du développement ont grandement handicapé l'équipe dans sa progression.
De plus, la direction décidera de toute façon de remplacer le vainqueur du Grand Prix de Hongrie 2008 par un pilote payant, en l'occurrence Giedo van der Garde. Sa carrière aurait-elle pu être différente s'il avait choisi une autre direction pour son avenir ?
"Je pense que je suis resté fidèle à l'équipe trop longtemps", commente Kovalainen dans les colonnes d'Autosport ; les rumeurs avaient alors évoqué son arrivée chez Sauber, Lotus, voire Ferrari. "Fin 2011, après les deux années que j'y avais passées, j'avais le sentiment d'avoir restauré une petite partie de mon potentiel".
"J'avais reçu des offres d'écuries plus grandes, mais Tony et Caterham m'avaient promis que l'équipe progressait et qu'elle avait ce qu'il fallait pour passer la vitesse supérieure. Donc j'ai décidé de rester loyal".
L'équipe ne m'a jamais dit merci publiquement
Heikki Kovalainen
Ce n'est pas seulement le fait d'avoir été écarté en dépit de sa loyauté qui dérange Kovalainen, mais ce qu'il définit comme le manque de reconnaissance de l'équipe. Le Finlandais aurait souhaité être remercié publiquement pour sa contribution.
"Avec le recul, je pense que c'était le mauvais choix", estime l'ancien pilote Caterham. "Ce qui est fait est fait, mais il y a quelque chose de décevant qui me tracasse un peu : personne de l'équipe ne m'a jamais dit merci publiquement".
"J'ai reçu un sms de la direction disant qu'ils allaient me remplacer par un pilote payant, et c'est tout. Donc j'étais assez déçu après cela. Cela a peut-être laissé un petit arrière-goût d'amertume".
Des dépenses trop élevées selon Kovalainen
Un élément demeure toutefois inexpliqué : comment les progrès de Caterham se sont-ils arrêtés aussi brusquement au fil de la saison 2012, alors que l'écurie se rapprochait de plus en plus du milieu de tableau ?
"Ils se sont rendus compte qu'ils dépensaient un peu trop", se rappelle Kovalainen. "Au moment où l'écurie commençait à se développer et avait besoin de faire quelques nouveaux pas en avant, et donc avait besoin de budget, le budget était en train d'être réduit".
Cela allait dans le mauvais sens pour le développement de l'équipe. Tout a ralenti. Le développement de la voiture a ralenti et les progrès se sont arrêtés".
Et pourtant, l'avenir était prometteur pour les verts, qui n'avaient cessé de progresser de la création de l'écurie jusqu'en 2012. "C'était une petite équipe, mais une très bonne équipe de course", estime Kovalainen. "Elle n'était simplement pas capable de concurrencer les écuries de milieu de tableau, sans parler des équipes de pointe".
C'était une très bonne équipe de course, mais ce n'était pas suffisant pour la F1
Heikki Kovalainen
"Les ingénieurs étaient très bons. Nous avions des gens travailleurs et très motivés, et l'équipe fonctionnait très bien. Il y avait tous les départements, et c'était une équipe de course professionnelle. C'est juste que ce n'était pas suffisant, en F1. La compétitivité de la F1 signifie qu'il en faut encore plus", conclut le Finlandais.
Kovalainen court désormais en Super GT au Japon après avoir remplacé son compatriote Kimi Räikkönen chez Lotus pour les deux dernières courses de la saison 2013.
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