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Kovalainen tourne la page F1 avec des regrets

L'histoire de Heikki Kovalainen en Formule 1 est celle d'attentes déçues et d'un potentiel qui n'a pas été maximisé, ou en tout cas, pas au bon moment

L'histoire de Heikki Kovalainen en Formule 1 est celle d'attentes déçues et d'un potentiel qui n'a pas été maximisé, ou en tout cas, pas au bon moment.

En 2007, fort d'un titre de World Series by Nissan, d'une campagne solide en GP2 face à Nico Rosberg et d'une victoire à la Course des Champions 2004, Kovalainen faisait ses débuts en Formule 1 en grande pompe, chez Renault, l'équipe championne du monde en titre. Flavio Briatore annonçait avec confiance avoir trouvé l'anti-Alonso, Kovalainen ayant la lourde tâche de remplacer l'Espagnol parti chez McLaren.

Le Finlandais a rapidement pris la mesure de son expérimenté coéquipier Giancarlo Fisichella malgré quelques courses difficiles en début de saison. Au volant de la quatrième force du plateau, il n'a toutefois pu faire mieux que septième au championnat. C'était néanmoins suffisant pour obtenir le baquet d'Alonso chez McLaren, le double champion du monde faisant son retour chez Renault.

Les années McLaren n'ont cependant pas délivré les résultats nécessaires pour Kovalainen. Numéro 2 de l'équipe et pas toujours chanceux, le nouveau coéquipier de Hamilton tenait le rythme sur un tour mais était à la peine en rythme de course, d'où un bilan peu flatteur à l'issue de deux années à Woking : une seule victoire au Grand Prix de Hongrie 2008, et encore, obtenue grâce à la casse du moteur de Felipe Massa à trois tours du but.

"J'aurais pu faire les choses différemment et me préparer différemment", estime-t-il dans les colonnes d'Autosport. "Je n'étais pas prêt, chez McLaren, à obtenir les résultats que tout le monde attendait et que j'attendais. Je ne veux pas rejeter la faute sur quiconque au sein de l'équipe, ils étaient très bons, mais je n'ai pas obtenu les résultats avec eux".

Kovalainen : "Ma plus grosse erreur fut de rester loyal à Caterham"

Désireux de reconstruire sa réputation et son niveau de performance après une demi-saison catastrophique fin 2009, Kovalainen a ensuite rejoint Lotus (futur Caterham) pour le retour de l'écurie en Formule 1. De belles performances face à Jarno Trulli et aux écuries de milieu de tableau mirent le Finlandais au cœur de rumeurs : les bruits de paddock l'évoquaient notamment chez Ferrari et Lotus (ex-Renault) pour 2013. Kovalainen est néanmoins resté fidèle au projet Caterham, jusqu'à perdre son volant à la fin de la saison 2012 par manque de budget. Lotus préférera ensuite reconduire Grosjean.

"Ce n'était pas fini après ces saisons-là", affirme l'ancien pilote McLaren. "Chez Caterham, j'ai pu restaurer en partie le potentiel que je démontrais quand j'étais plus jeune. C'est facile de regarder en arrière avec le recul, mais si j'avais vraiment voulu faire progresser ma carrière en F1, j'aurais dû [quitter Caterham] quelques années plus tôt. J'ai reçu des offres d'équipes compétitives mais je suis resté loyal car on m'avait promis que l'équipe avait le budget nécessaire et que le projet était de grandir. Ce fut probablement ma plus grosse erreur".

Fin 2013, après un intérim peu concluant en remplacement de son compatriote Kimi Räikkönen, Kovalainen quittait la Formule 1 définitivement après 112 Grands Prix dont une victoire et une pole position, avec à la clé un record : 63 courses consécutives sans marquer le moindre point. Celui qui, autrefois, ne jurait que par la catégorie reine du sport automobile a tourné la page et courra en Super GT, au Japon, après une pige convaincante à l'Arctic Rally au mois de janvier. "La F1, c'était génial, mais il est temps de chercher un autre défi", conclut le Finlandais.

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