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Kubica : "Ça peut paraître étrange, mais j'apprécie"

L'écurie Williams a beau rencontrer les pires difficultés du monde en ce début de saison, Robert Kubica n'éprouve aucun regret quant à son retour en Formule 1. Le Polonais insiste : tout passera par le travail.

Robert Kubica, Williams FW42

Robert Kubica, Williams FW42

Joe Portlock / Motorsport Images

Embarqué dans un début de saison cauchemardesque, Robert Kubica ne lâche pas son rêve. Huit ans après son terrible accident en rallye, il a fait cette année son retour en Grand Prix, en dépit de séquelles irréversibles au membre supérieur droit, et incarne à ce titre une aventure humaine saluée par tous. Néanmoins, en retrouvant la compétition en catégorie reine chez Williams, il se retrouve dans une position particulièrement délicate sur le plan sportif. L'écurie de Grove a vécu une préparation hivernale ratée, pris un retard considérable, et stagne aux dernières places après une saison 2018 qui l'a déjà vu terminer lanterne rouge.

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Et pourtant, Kubica n'abdique pas. Loin de lui l'idée d'avoir le moindre regret quant au défi qu'il a souhaité relever. "Non, pourquoi devrais-je ?", rétorque-t-il sur le site officiel de la Formule 1. "Ça peut paraître étrange, mais j'apprécie d'être de retour. C'est probablement parce que j'ai été longtemps éloigné. Je sais que nous sommes en difficulté, que nous sommes lents, et que les courses sont compliquées. Mais je prends du plaisir. Je sais d'où je viens, ce que j'ai fait pour être là. Ce n'était pas facile. Parfois, on peut trouver des points positifs issus de certaines situations difficiles, même si pour la plupart des gens ce n'est pas facile à faire. Je dois faire en sorte de progresser en tant que pilote. J'ai beaucoup appris. Désormais, je dois essayer d'améliorer mes performances. C'est quelque chose que je suis impatient de faire."

Barcelone, un boulet à traîner

En plus d'une monoplace en dehors du coup, Kubica a cumulé les problèmes de sensations au volant de la FW42, reconnaissant qu'il devait désormais prendre plus de marge dans son pilotage et ne pas vouloir trop en demander à sa monture. Son accident en qualifications à Bakou a été une leçon supplémentaire en ce sens. Il accuse également le coup au niveau des seuls résultats qui peuvent permettre de le juger à l'heure actuelle : le comparatif face à son coéquipier et rookie, George Russell. Le vainqueur du Grand Prix du Canada 2008 rappelle alors à quel point il a probablement souffert davantage que le Britannique des difficultés hivernales de Williams.

Robert Kubica, Williams Racing signe un autographe pour un fan

"Notre objectif réaliste était d'avoir un début de saison sans problème", fait-il remarquer. "C'était important d'avoir une dynamique positive, de manière à pouvoir nous concentrer sur le fait d'améliorer la voiture et de la placer dans la meilleure fenêtre de performance possible. Malheureusement, la situation lors des essais hivernaux a été différente. C'était donc très décevant. Les premiers essais à Barcelone étaient les plus importants de ma vie, car je revenais après une longue absence. C'était ma seule chance de me concentrer sur moi-même, d'apprendre à connaître la voiture et de préparer mon retour. Cela a mis l'équipe et moi-même dans une situation compliquée, et j'ai dû utiliser les premiers Grands Prix pour rattraper le retard et comprendre ce que j'étais censé comprendre à Barcelone."

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Dans un tel contexte, Kubica et Williams ne se raccrochent qu'à l'évidence : le travail est une vertu qui paie. De par son expérience, le Polonais a une voix à faire entendre, comme il pouvait déjà le faire l'an passé lorsqu'il était pilote de réserve. Un rôle qu'il apprécie mais dont il relativise l'incidence.

"C'est bien d'être impliqué", assure-t-il. "C'est l'autre raison pour laquelle je suis ici. Je suis content d'aider, d'être impliqué si on me le demande. Mais c'est aussi la bonne chose à faire que de laisser chacun faire son travail, et de prendre du recul quand c'est nécessaire. Au final, on a une très petite influence. Personne dans l'équipe n'est satisfait de la situation, et nous aimerions tous voir Williams plus haut sur la grille. Ce serait bien d'avoir moins d'inquiétudes, cela me rendrait beaucoup plus à l'aise et me permettrait de me concentrer davantage sur la performance. C'est vraiment ce dont on a besoin." 

"Franchement, je ne suis pas frustré. Nous essayons tous de faire de notre mieux avec ce que nous avons, mais quand on voit un tel décalage dans le comportement de la voiture et que ça vous limite énormément, c'est difficile. D'un autre côté, c'est une bonne chose que ça arrive maintenant, et que nous puissions essayer de comprendre ce qui se passe à ce stade de la saison. Nous devons trouver une solution et j'espère que ça prendra moins de temps que nous le pensons."

George Russell, Williams Racing FW42, devant Robert Kubica, Williams FW42

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