Sans rythme, Kubica a "l'impression de ne rien pouvoir faire"
Artisan d'un retour particulièrement compliqué en Formule 1, Robert Kubica ne parvient pas à mettre les mots sur son manque de rythme en course, notamment par rapport à son coéquipier chez Williams.
Robert Kubica, Williams FW42
Zak Mauger / Motorsport Images
Plus proche de son coéquipier George Russell en qualifications, auquel il n'a concédé que 28 millièmes samedi, Robert Kubica a eu toutes les peines du monde à suivre le rythme du Britannique en course à Shanghai. Alors que la Williams FW42 est toujours lanterne rouge du plateau, le seul point de comparaison pour le Polonais demeure la voiture sœur, et le constat est rude à l'issue du Grand Prix de Chine.
Avec des stratégies décalées, et un arrêt de moins pour le revenant en F1, il a tout de même terminé à 16 secondes du rookie qui occupe le garage voisin. S'il se refuse à chercher la moindre excuse, Kubica n'hésite pas à mettre en avant les nombreuses difficultés qu'il rencontre, et surtout son incapacité à identifier leur origine. S'il pensait souffrir en performance pure sur un tour cette année, il misait sur sa régularité en Grand Prix… mais rien ne se passe comme prévu.
"Depuis que je pilote la nouvelle génération de monoplaces, j'ai dû travailler sur mon rythme sur un tour, mais j'ai toujours été très bon sur les longs relais", explique Kubica. "Et ici, depuis que je pilote cette voiture – mon premier long relais était en Australie –, il n'y a pas de rythme et les sensations sont les pires jamais rencontrées sur les longs relais. Je n'ai pas d'adhérence. J'ai réussi à faire quelque chose en qualifications car le grip offert par les pneus était bien plus élevé, mais je ne peux pas faire ce que les autres devant font, ni même George, donc c'est très étrange. J'ai vraiment tout essayé, mais quand on n'a pas de grip, il n'y a pas de miracle dans ce sport."
"On dirait qu'à chaque fois qu'il y a moins de grip, ou même avec des températures de pneus plus fraîches, je ne peux pas piloter la voiture. Ce n'était vraiment pas le cas l'an dernier. Comme je l'ai dit, j'ai probablement terminé la saison dernière en disant que je devais vraiment améliorer les choses sur un tour en pneus neuf, mais si quelque chose ne m'inquiétait pas du tout, c'était le rythme de course. C'était l'un de mes points forts, mais aujourd'hui je n'ai pas de rythme en course."
"Je n'ai pas de rythme en course face à mon coéquipier. Quand on voit la sortie des virages, il y a du patinage et je perds la voiture, et lui s'échappe. Je ne dis pas que ça vient de la voiture, mais il y a quelque chose que nous devons comprendre. J'ai très peu de motricité, et après le débriefing, George a dit que la motricité n'était pas si mal. Comme je l'ai dit, ça ne vient pas seulement de la voiture. Il y a différents facteurs, c'est comme ça."
J'avais vraiment l'impression de ne rien pouvoir faire. J'ai essayé beaucoup de choses.
Robert Kubica
Les données du Grand Prix de Chine pour Kubica, puisque si l'on fait la moyenne des dix tours les plus rapides et qu'on la compare à celle de Russell, le déficit est d'une seconde pleine. Bien entendu, la situation délicate dans laquelle se trouve Williams n'est pas faite pour aider, avec une monoplace qui accumule sans aucun doute plus de faiblesses que de points forts.
"Je pense que la voiture devient peut-être légèrement meilleure parfois, et légèrement pire d'autre fois", décrit Kubica. "C'est lié au circuit, aux conditions, et je pense que nous avons eu un meilleur rythme par rapport aux autres vendredi, mais on ne sait pas ce qu'ils faisaient. Il y a dix ans, dans ce genre de situation j'aurais tenté d'attaquer davantage. J'aurais probablement fait trois ou quatre tours plus rapides, mais j'aurais peut-être fini dans le bac à gravier avec des pneus usés. J'avais vraiment l'impression de ne rien pouvoir faire. J'ai essayé beaucoup de choses."
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