Kubica : "Je ne pilote pas avec une seule main !"

Après une matinée d'essais "intense et productive" avec Williams, le Polonais a évoqué la gestion de son handicap et son approche en vue d'un retour espéré en Grand Prix.

Robert Kubica, Williams FW40

Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images

Robert Kubica, Williams FW40
Robert Kubica, Williams FW40
Robert Kubica, Williams FW40
Robert Kubica, Williams
Robert Kubica, Williams FW40
Robert Kubica, Williams FW40
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Robert Kubica, Williams
Robert Kubica, Williams FW40
Robert Kubica, Williams FW40
Robert Kubica, Williams FW40
Robert Kubica, Williams FW40
Robert Kubica, Williams FW40

Pour la première de ses deux demi-journées au volant de la Williams FW40 à Abu Dhabi, Robert Kubica a parcouru une centaine de tours et tire un bilan positif. Depuis qu'il a repris le volant de plusieurs monoplaces, plus de six ans après son grave accident de rallye, c'est seulement la deuxième fois que le Polonais pilote une F1 2017. Il avait testé la Renault R.S.17 à Budapest, ce qui lui a en partie servi avant de renouveler l'expérience avec l'écurie de Grove.

"Je pense que c'était une journée intense et productive", assure-t-il. "Même si je n'ai pas piloté toute la journée, 100 tours avec une nouvelle voiture, beaucoup de choses et différents types de gommes, je pense que nous avons accompli ce que nous voulions, ce que nous visions pour la journée d'essais. C'était une journée productive pour les informations à récolter, et de mon côté, et j'espère que ça l'a été aussi pour les retours d'information donnés à l'équipe."

"Tout était nouveau : la voiture est différente, le circuit est différent, les pneus sont un peu différents, mais j'étais tout de même en mesure d'utiliser une certaine expérience de Budapest."

Confiance en hausse

Désormais considéré comme le favori pour décrocher le deuxième baquet de titulaire chez Williams en 2018, Robert Kubica reste très prudent alors qu'il est à mi-chemin de ces essais déterminants. Pour lui, pas question de changer de méthode, même s'il reconnaît à demi-mot que si ce test reste sans lendemain, la déception sera inévitable.

"Je pense que, de mon point de vue, j'ai la même approche que lors des six derniers mois", insiste-t-il. "Je saisis les opportunités, les journées au volant d'une Formule 1, étape par étape, jour après jour. J'essaie d'apprendre autant que possible, de faire le meilleur travail, d'apporter le meilleur service possible. Bien sûr, ce n'est pas exactement comme ça l'était il y a sept ans, j'ai un certain handicap, je dois aussi m'adapter, je dois apprendre mon corps. Mais ce qui est très positif, c'est la manière dont mon corps réagit et à quel point ça semble plus naturel chaque jour où je pilote une Formule 1. Ça me donne beaucoup de confiance."

"Au final, je ne sais pas ce que l'avenir me réserve, mais si l'on prend la vision générale, entre là où j'étais il y a un an et là où je suis aujourd'hui, les douze derniers mois ont été bons. C'est sûr, c'est le genre de journée où, si rien de plus ne se passe, il y aura de la déception, car je me sens très confiant et très à l'aise. Mais si je pense aussi à là où j'en étais, je ne peux qu'être heureux et un peu fier de ce que j'ai accompli au cours des dix derniers mois."

Le mental est au rendez-vous

Williams ne l'a pas caché, ces deux jours de roulage doivent en grande partie permettre d'évaluer les capacités physiques du pilote polonais, qui a toujours des séquelles de son accident au niveau du bras droit et de la main droite. Son volant est légèrement adapté pour faciliter le passage des rapports, mais le vainqueur du Grand Prix du Canada 2008 coupe court aux rumeurs les plus folles.

"Il y a quelqu'un qui dit que je pilote à une main. Je ne pilote pas avec une seule main !" martèle-t-il. "C'est sûr, je pense qu'il est impossible de piloter une Formule 1 avec une main. J'ai certaines limites dans la manière dont mon corps s'habitue et compense, ce qui n'est pas grave. Nous sommes des êtres humains et notre cerveau est habitué à aider notre corps à surmonter un handicap. C'est la vie de tous les jours. Je pense que c'est quelque chose que je maîtrise."

"Mentalement, je pense que j'ai fait un excellent travail ces six derniers mois. Ça n'a pas été facile, ce n'est pas comme si j'étais allongé dans mon lit. Je pense que je suis mieux mentalement que lorsque je courais en 2010. La motivation est là et le corps réagit de la bonne manière. Évidemment, je commence presque de zéro, car la Formule 1 a tant changé au cours des sept dernières années, mais l'expérience que j'ai acquise lorsque j'étais en F1 m'a aidé à gérer plus vite le processus d'apprentissage".

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