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Kubica : Les pneus Pirelli, une "mauvaise excuse"

Robert Kubica assure qu'il n'utilisera pas la "mauvaise excuse" des pneus Pirelli compliqués à exploiter pour expliquer la saison difficile vécue par Williams en 2019.

Robert Kubica, Williams FW42

Photo de: Glenn Dunbar / Motorsport Images

Au volant de la voiture la plus lente de la grille l'année dernière, Robert Kubica a peiné à afficher des performances constantes, notamment dans l'exercice des qualifications où il a été largement battu par George Russell. Les pneus Pirelli actuels, auxquels il est souvent reproché d'avoir une fenêtre de fonctionnement étroite, sont perçus comme un facteur essentiel de performance dans la F1 moderne, mais le Polonais ne veut pas utiliser la complexité des gommes comme explication à ses performances.

"Je pense que je suis assez intelligent pour comprendre ce que je dois faire avec les pneus", a déclaré Kubica à Motorsport.com. "Et puis ce n'est pas le pilote qui choisit le chemin à prendre et la manière dont les pneus fonctionnent, c'est un travail d'équipe. Bien sûr, c'est le pilote qui est au volant, mais nous avons exactement les mêmes objectifs et exactement les mêmes critères opérationnels au sujet des pneus. Je pense que c'est une mauvaise excuse après une saison ratée."

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Revenant sur les défis de la saison dernière, Kubica a sous-entendu que le manque de retour technique avait contribué à une année "très déroutante" : "J'ai mon avis sur plusieurs domaines dans lesquels je pouvais faire mieux, mais je n'ai pas été aidé non plus. Avec les circonstances dans lesquelles nous étions, c'était très important pour moi de débuter la saison avec une bonne régularité, afin que je puisse établir mon retour [en F1] sur des bases solides. Malheureusement, ça ne s'est pas produit."

"Par la suite, il y a eu des occasions d'être performant et je l'ai été, mais elles étaient dans l'ombre de facteurs extérieurs. Il y a eu des occasions où j'aurais pu faire mieux, et d'autres où je n'ai pas eu de réponse, et où je n'avais aucune idée de la raison de notre manque de performance. C'est quelque chose qui est pire, car pour progresser, il faut comprendre les raisons. Il n'y a aucun intérêt de prendre des médicaments pour quelque chose qui n'est pas la cause de votre maladie."

L'accident qui a failli lui coûter la vie en 2011, et qui a forcé le pilote polonais à s'éloigner de la F1, est la cause d'une mobilité réduite de son bras droit, alors qu'il se décrit désormais comme pilotant "à 70% avec le bras gauche". Bien qu'il était attendu que ça lui coûte beaucoup de performance dans les virages à haute vitesse, Kubica réfute cette idée et pointe le fait qu'il a connu une de ses meilleures courses de l'année à Suzuka.

"Parfois, on veut faire croire aux gens que la Formule 1 est simple, mais elle ne l'est pas", poursuit-il. "Il y a beaucoup de facteurs qui ont une grande influence sur le résultat final, ou sur les chiffres que l'on voit au chronomètre. Mon handicap à haute vitesse n'est pas un facteur d'influence. Il est vrai qu'il y avait parfois de grandes variations, mais il est aussi vrai que lorsque vous manquez d'adhérence, il est normal de perdre plus de temps dans les zones les plus difficiles. Et vous perdez plus quand vous avez deux ou trois virages enchaînés que lorsque vous avez un virage puis une ligne droite. C'est un fait. Et s'il y a un domaine dans lequel je suis sûr que mon handicap n'est pas influent, c'est celui-ci."

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