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Kubica a été choqué par le poids des F1

Privé de Formule 1 pendant six années, le pilote polonais estime que le poids en hausse des monoplaces est à l'origine de bien des maux dans la catégorie reine.

Robert Kubica, Williams FW41

Robert Kubica, Williams FW41

Sutton Motorsport Images

Robert Kubica, Williams FW41
Robert Kubica, Williams
Robert Kubica, Williams FW41
Robert Kubica, Williams FW41
Robert Kubica, Williams et Rob Smedley, responsable de la performance du véhicule Williams
Robert Kubica, Williams FW41
Des fans de Robert Kubica, Williams
Robert Kubica, Williams FW41
Robert Kubica, Williams FW41
Robert Kubica, Williams FW41
Robert Kubica, Williams FW41
Robert Kubica, Williams FW41
Robert Kubica, Williams
Robert Kubica, Williams FW41

Revenu l'an dernier au volant d'une Formule 1 en déjouant tous les pronostics, Robert Kubica est passé tout près de renouer avec les Grands Prix cette saison. Gravement accidenté lors d'un rallye en 2011, le pilote polonais avait vu sa carrière s'interrompre brusquement, avant de se lancer dans sa tentative de comeback six ans plus tard.

Ce rêve brisé par la titularisation de Sergey Sirotkin chez Williams n'est pas définitivement abandonné par Kubica, désormais pilote de développement de l'écurie britannique. Le vainqueur du Grand Prix du Canada espère toujours convaincre et ambitionne un baquet de course pour la saison 2019.

Dans le cadre de sa tentative de retour, il a pu mener plusieurs séances d'essais avec Williams, lui permettant de découvrir une catégorie transfigurée par rapport à celle qu'il avait connu avant son accident. L'ère hybride est notamment passée par là, ainsi que la nouvelle réglementation 2017, puis l'ajout du Halo. Et les monoplaces ont pris du poids… c'est ce qui a le plus frappé Kubica.

"La Formule 1 a complètement changé au niveau technique, au niveau de la voiture", décrit-il dans un entretien exclusif avec Motorsport.com. "Si je devais mettre en avant – car il y a eu de nombreux changements – ce qui affecte le plus le pilotage et la manière de prendre les trajectoires, c'est le poids de la voiture. Quand j'ai piloté pour la dernière fois, le poids minimum étai à 620 kg. C'est presque 120 kg de moins qu'actuellement. Si l'on enlève 100 kg à ces voitures, on parle de 3,5 ou 4 secondes."

"Mais il ne s'agit pas seulement des chronos, car les temps au tour des monoplaces actuelles sont très rapide. Néanmoins, la manière d'y parvenir est totalement différente. Les voitures sont lourdes et, à basse vitesse, ce qui m'a le plus choqué c'est à quel point on les sent lourdes et lentes à réagir, ce qui est normal. Demandez aux pilotes quelle différence il y a entre avoir peu de carburant en qualifications et avoir le plein : c'est une catégorie complètement différente. Imaginez, notre poids avec le plein auparavant correspond au poids actuel en qualifications. C'est complètement différent."

Retirer du poids aiderait Pirelli

En constante hausse ces dernières années, le poids des F1 est aux yeux de Kubica l'une des raisons principales aux difficultés récurrentes que peuvent rencontrer les pilotes avec les gommes Pirelli. Le manufacturier italien aurait-il la vie plus facile avec des monoplaces moins lourdes ? 

"Les pneus sont une conséquence de la manière dont les voitures sont conçues, ainsi que du règlement", souligne Kubica. "Si l'on retire 100 kg, les pneus seront bien plus simples, il y a aura moins de dégradation. Je suis certain que Pirelli aurait la vie bien plus facile avec des voitures 100 kg plus légères. On se plaint toujours de la dégradation, et de la très petite fenêtre d'exploitation des pneus actuels, mais je pense que c'est une conséquence des exigences actuelles."

Ce que Kubica considère comme un surpoids important est également selon lui un facteur déterminant qui rend les dépassements difficiles en F1. Liberty Media travaille sur ce point pour améliorer le spectacle, et si la solution miracle n'existe pas, le pilote polonais estime sans sourciller qu'une réduction du poids faciliterait les choses.

"Je n'ai pas de solution. Mais je pense que c'est une combinaison de plusieurs choses", confie-t-il sur l'épineux sujet des dépassements. "Le DRS aide, mais ce sont des faux dépassements. Encore une fois, pour moi il s'agit du poids, car on ne peut pas maltraiter les pneus. Les pneus sont déjà soumis à rude épreuve l'essentiel du temps. On ne peut donc pas prendre de risque, sinon ils fonctionneront encore moins bien. Si l'on revenait à des voitures plus légères, un peu moins affectées par l'aéro notamment au freinage pour rendre cela plus difficile, je pense que ça améliorerait les chances de dépasser."

Propos recueillis par Oleg Karpov et Dominik Sharaf

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