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La F1 au Mexique : bosses, pollution et tourista ! (2/2)

Une fois son circuit remis aux normes, Mexico revit la F1 à partir de 1986 pour accueillir l'avant-dernière course de la saison

Une fois son circuit remis aux normes, Mexico revit la F1 à partir de 1986 pour accueillir l'avant-dernière course de la saison. Le tracé original subit quelques modifications mais il conserva son caractère bosselé et son atmosphère polluée. Si l'altitude était favorable aux moteurs turbo de l'époque, bon nombre de pilotes durent se battre contre la maladie, notamment la "tourista", la diarrhée locale... Nigel Mansell en fut la première victime et sa contre-performance ce jour-là fit le jeu d'Alain Prost quinze jours plus tard à Adélaïde...

La course tint ses promesses puisque c'est le jeune Gerhard Berger qui s'imposa sur Benetton-BMW. Grâce à des pneus Pirelli qui tinrent la distance - à l'inverse des Goodyear de McLaren et Williams -, l'Autrichien monta pour la première fois sur la plus haute marche du podium et il en fut de même pour l'ex-équipe Toleman et future Renault. A l'inverse, BMW tenait là son dernier succès avant son premier retrait de la compétition, déçu par les mesures destinées à brider le moteur turbo pour mieux l'abandonner deux ans plus tard.

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Les Williams prirent leur revanche l'année suivante (1987) avec la victoire de Mansell devant Nelson Piquet, revenu du bas de la grille suite à un accrochage avec Prost. Grâce aux nombreux abandons, Ricardo Patrese monta sur le podium sur une Brabham-Megatron (un vieux moteur BMW rebadgé) et Philippe Alliot marqua un point sur une modeste Lola pourtant équipée d'un moteur atmosphérique. Ce même Alliot sortit indemne d'un épouvantable accident en essais un an plus tard, à la sortie de la Peralta. D'autres pilotes furent victime de ce fameux "banking", notamment Ayrton Senna en 1991 mais heureusement sans mal.

Entre temps le Grand Prix fut déplacé à la fin du mois de mai et les McLaren-Honda dominèrent l'édition 1988, Prost devançant Senna. Le Brésilien prit sa revanche douze mois plus tard devant Patrese, qui offrit au Renault V10 son premier Top 3 depuis le retour de la marque au Losange, tandis que Michele Alboreto monta lui sur son dernier podium. Là encore, les quelques abandons de favoris permirent à Gabriele Tarquini de récolter le dernier point sur AGS, là où il échoua pour se préqualifier en 1990.

"Un endroit assez dangereux pour le pilotage", selon Schumacher

1990 reste l'une des éditions les plus reconnues grâce à la performance d'Alain Prost. Parti treizième le temps de mettre sa Ferrari parfaitement au point, le Français réussit à rattraper son retard tout en économisant ses pneumatiques grâce à son style de pilotage si coulé. Senna en fit lui-même les frais puisqu'il creva un pneumatique en vue de l'arrivée. Ce fut un triomphe complet pour la Scuderia puisque Mansell finit deuxième non sans un dépassement sur son ex-équipier Berger... à l'extérieur de la Peralta ! Un nouveau dépassement dont seul le moustachu avait le secret.

Le Britannique manqua à nouveau la victoire en 1991 mais sur Williams cette fois-ci, là où son équipier Patrese s'imposa malgré la tourista. Pour les places d'honneur, Andrea De Cesaris termina quatrième sur une Jordan qui impressionnait de plus en plus tandis qu'Eric Bernard parvint à marquer un point sur une Lola qui passa le reste de la saison à casser ou à échouer en qualifications.

Hélas, l'état de la piste continua de se dégrader et ce n'est pas un nouveau déplacement du Grand Prix dans le calendrier - de fin juin à fin mars - qui allait changer cela. 1992 vit Mansell se balader sur sa FW14B tandis que Michael Schumacher monta sur son premier podium. L'Allemand décrit plus tard le tracé comme "un endroit assez dangereux pour le pilotage" mais qu'il apprécia malgré tout car différent des autres. En sera t-il encore de même en 2015 ?

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