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La F1 et l'Autriche : l'Österreichring, un circuit imprévisible [1/2]

Pour les plus jeunes passionnés, lorsqu'il est question du Grand Prix d'Autriche, on pense surtout aux éditions courues sur la version A1 Ring qui a fréquenté le calendrier de 1997 à 2003

Pour les plus jeunes passionnés, lorsqu'il est question du Grand Prix d'Autriche, on pense surtout aux éditions courues sur la version A1 Ring qui a fréquenté le calendrier de 1997 à 2003. Mais avant d'être le premier circuit remodelé par l'incontournable Hermann Tilke, ce circuit se nommait l'Österreichring. De 1970 à 1987, il se plaçait comme l'un des circuits préférés des pilotes tout en étant un tracé à haut risque et un lieu propice aux victoires surprises.

Le premier Grand Prix d'Autriche s'est cependant disputé sur un tracé en forme de L placé sur l'aéroport militaire de Zeltweg. Une course à élimination vit la victoire de Lorenzo Bandini, alors N°2 chez Ferrari. Si cela resta le seul succès du défunt Italien – qui trouva la mort trois ans plus tard à Monaco – ce Grand Prix démontrait l'ambition du pays de posséder son propre Grand Prix. Les belles performances de leur représentant Jochen Rindt ont poussé à reproduire l'expérience de manière permanente. Hélas, lors de l'édition inaugurale de l'Österreichring en 1970, l'Autrichien dut renoncer et c'est encore une fois une Ferrari qui s'imposa, avec Jacky Ickx à son volant.

La disparition de Rindt à Monza n'a pas refroidi les organisateurs, si bien que l'année suivante, le Grand Prix resta au calendrier, non sans y voir les débuts d'un autre pilote autrichien : Niki Lauda. S'il fit dans un premier temps de la figuration, son baptême du feu fut éclipsé par le second titre mondial de Jackie Stewart ainsi que par la démonstration du voisin suisse Jo Siffert. Sur une BRM pourtant inférieure aux Tyrell ou autres Ferrari, Siffert réalisa le Grand Chelem : pole, meilleur tour en course et victoire après avoir mené de bout en bout. Ce fut la deuxième et déjà dernière victoire de ce pilote éclectique unanimement apprécié : il trouva la mort dans une course hors-championnat à Brands Hatch quelques mois plus tard.

Des images gravées à jamais

Lors des trois éditions suivantes, le vainqueur fut moins surprenant : la Lotus 72 avait retrouvé de sa superbe et Emerson Fittipaldi puis Ronnie Peterson s'imposèrent chacun leur tour en 1972 et 1973. Si Lauda signa la pole à domicile en 1974, c'est Carlos Reutemann qui domina l'épreuve. Ceci avant le mémorable Grand Prix de 1975, marqué par une pluie battante qui poussa Jacques Laffite à renoncer volontairement (au grand dam de Frank Williams qui le renvoya après coup) et la direction de course à interrompre la course peu après la première moitié. C'est le fantasque Vittorio Brambilla, pilote rapide mais erratique, qui l'emporta contre toute attente, non sans se crasher dans le tour d'honneur après avoir levé les bras pour fêter sa victoire ! L'image de la March endommagée sous les trombes d'eau fait aujourd'hui partie de l'Histoire de la Formule 1.

Malheureusement, tout ceci fut rejeté au second plan par la mort du grand pilote américain Mark Donohue : sa March de l'équipe Penske s'accidenta au warm-up du dimanche matin, tuant également un commissaire de piste. Alors qu'il s'extirpa sans soucis de la monoplace et qu'on estimait que ses jours n'étaient pas en danger, il décéda deux jours après, victoire d'une hémorragie cérébrale. Sa tête avait heurté un panneau publicitaire, causant des blessures qui se sont révélées plus importantes que prévu.

Penske lui rendit hommage de la plus belle des manières en s'imposant un an plus tard sur ce tracé grâce à John Watson. Une nouvelle victoire inattendue qui donna lieu à une anecdote également restée célèbre : l'Irlandais se rasa la barbe comme il l'avait promis à Roger Penske en cas de première victoire, si bien que personne ne le reconnut au lendemain de la course...

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