La F1 survivrait au départ de Red Bull comme à celui de Honda, Toyota et BMW
Toto Wolff, Directeur de l’équipe Mercedes, estime que la F1 est suffisamment forte pour ne pas imploser si Red Bull devait quitter le sport avec ses deux équipes.
Photo de: XPB Images
L’Autrichien admet cependant qu’il n’est nullement souhaitable que le sport perde une telle puissance sportive, financière et politique en raison du fait que le programme Red Bull incarne depuis des années la réussite en F1 à l’heure où nombre de manufacturiers et marques se posent des questions concernant la valeur d’un investissement dans la discipline.
Red Bull observé par le paddock comme par l’extérieur
Le futur de Red Bull Racing et de Toro Rosso demeure en doute : aucune des deux équipes actuellement motorisée par Renault ne disposera l’an prochain de l’unité de puissance de Viry-Châtillon, et Red Bull peine à trouver une alternative. De manière compréhensible, Dietrich Mateschitz n’acceptera rien d’autre qu’une motorisation de premier plan, pouvant permettre à Red Bull de gagner en F1. Vue comme de l’arrogance par certains, cette philosophie est simplement ce qui a poussé Red Bull à se séparer de Renault, qui ne permettait plus au team d’atteindre ses objectifs en raison des carences de son bloc propulseur et des systèmes d’exploitation accompagnant celui-ci. Pas question, donc, de repartir dans une relation avec un autre partenaire affichant les mêmes faiblesses.
A la question de savoir si Red Bull allait quitter la F1 au terme de cette saison, Toto Wolff ne pouvait que répondre : "J’espère que non. Red Bull est une marque cool et importante pour la F1, et j’espère qu’ils arriveront à être sur la grille. J’espère qu’ils trouveront un fournisseur moteur. Des négociations ont lieu, mais pas avec nous. Mais clairement, perdre Red Bull et Toro Rosso ne serait pas bon pour la F1".
Dans la perception globale du sport, le départ de Red Bull serait également une réalité médiatiquement bien difficile à ignorer. Puissant, l’empire Red Bull est parvenu à tirer une image très positive du sport, tout en permettant à celui-ci de faire oublier des départs successifs massifs comme ceux de Toyota, BMW, Bridgestone, Honda et Renault en 2009. Si Honda est revenu avec McLaren et que Renault planifie de réaligner une équipe d’usine avec Lotus, les nouvelles équipes manquent et la grille serait très appauvrie avec deux structures en moins.
Des conséquences pour le sport en cas de départ?
Wolff n’est malgré tout pas totalement convaincu du fait que le départ de Red Bull, s’il devait arriver, provoquerait une onde de choc pour le sport en termes d’image. Selon l’Autrichien, l’effet domino demeurerait limité.
"Je pense que dans les circonstances actuelles, il est important de garder toutes les équipes mais on a vu des équipes aller et venir", concède-t-il. "Je ne dis pas que Red Bull n’est pas différent des autres ; c’est une superbe marque. Mais il y a quelques années, en l’espace de 18 mois, nous avons vu Toyota, Honda et BMW quitter le sport. Il s’agissait de trois grands constructeurs et la F1 a survécu".
"Notre concentration pour le moment doit donc se porter sur le fait de les garder dans le sport. Si nous ne le pouvons pas et que cela nous passe entre les mains, alors je pense que la F1 survivra".
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.
Meilleurs commentaires