La fiabilité ne suffira pas à Caterham

À l'aube du premier Grand Prix de la saison à Melbourne, la fiabilité est dans toutes les têtes. Toutes les équipes admettent que finir la course sera un défi, même celles qui sont motorisées par Mercedes, pourtant à l'aise lors des derniers essais hivernaux.

Cependant, Cyril Abiteboul n'est pas vraiment de cet avis, car il pense que la fiabilité va très vite progresser, si bien qu'on pourrait ne pas assister à autant d'abandons que prévu à Melbourne. Or, Caterham dépendra grandement du nombre de voitures à l'arrivée si les verts veulent jouer les points.

"Il nous faut faire un peu attention à ça", commente le Français dans les colonnes d'Autosport. "En Formule 1, on arrive très, très vite avec un produit qui est proche de la perfection. C'est une industrie dans laquelle, bien que la perfection ne soit pas la norme, elle n'en est pas loin. C'est un peu comme dans l'industrie aérienne : on ne peut pas se permettre d'envoyer un avion et de voir s'il va avoir un accident ou pas. Il doit voler, et il doit atterrir".

Si la fiabilité est aussi bonne que le prédit Abiteboul, cela n'empêchera pas la course d'être intéressante selon lui, car c'est un exercice dans lequel on ne peut pas réellement s'entraîner avant le premier Grand Prix.

"Ce que je pense, c'est que la course sera étrange", poursuit le directeur de Caterham F1. "Une chose que l'on ne peut pas tester avant de la faire pour de vrai, c'est la course. Certes, on peut faire une simulation de course, mais on ne se bat contre personne à l'exception du chronomètre".

"Avant de courir contre les autres, en particulier quand il s'agit de trouver le bon compromis entre les batailles en piste, l'économie d'énergie et l'économie d'essence, on ne sait pas comment ça fonctionne en réalité. Donc je pense qu'en ce qui concerne la fiabilité, il y aura un bon en avant, mais en ce qui concerne la façon dont la course se déroulera, cela pourrait être extrêmement intéressant", conclut-il.