L'accord déjà signé avec Renault enchante Toro Rosso

L'écurie de Faenza a fait face aux difficultés liées au changement tardif pour une motorisation Ferrari à la fin de l'année 2015, une décision qui a compris ses chances tôt en 2016 car la nouvelle voiture n'était dessinée pour accueillir l'unité de puissance italienne. Toro Rosso reviendra à des moteurs Renault en 2017 après un accord annoncé en mai. 

Key admet que, après avoir fait face aux défis de s'adapter à un moteur Ferrari dans un laps de temps si court, assurer un bloc hybride Renault si tôt dans la saison est un gros boost dans ses chances pour frapper les esprits la saison prochaine.

"Immense. C'est très difficile de décrire à quel point c'est énorme", a déclaré Key pour Motorsport.com concernant la différence que cela faisait d'avoir un fournisseur de moteur confirmé aussi tôt. "Nous sommes vraiment heureux de savoir quel moteur nous utiliserons maintenant. C'était une situation très difficile avec cette voiture."

"Nous étions très en retard avec le moteur Ferrari. Nous n'avions pas vraiment d'information concernant le moteur Ferrari, donc nous nous sommes réunis avec eux en décembre et avons discuté de ces choses, donc c'était extrêmement tard."

"Le fait est que vous bâtissez l'architecture de votre voiture autour de l'installation du moteur, et c'est très compliqué maintenant. C'est tellement de problèmes. Une voiture optimale est basée autour de l'intégration de l'unité de puissance."

Le compromis du moteur Ferrari

Key a concédé que la STR11 de cette année était inévitablement compromise suite à l'accord tardif avec Ferrari. "Nous avons essayé de minimiser l'impact de cela, mais inévitablement il y a des effets secondaires. La voiture était un peu trop lourde au début de l'année. Nous avons eu des problèmes avec les paramètres de refroidissement."

"De nombreuses autres choses n'étaient pas optimales, nous avions à deviner des choses dans certains endroits. Et cela vous coûte beaucoup d'argent aussi. Faire cela dans un laps de temps si court vous coûte beaucoup d'argent."

"Il y a beaucoup, beaucoup de choses qui, même si c'est difficile à dire quand vous voyez la voiture en piste, en fait vous savez ce qui ne va pas sur cette voiture parce que vous avez fait quelques compromis."

Le Britannique ajoute que Toro Rosso fait de gros progrès avec sa monoplace pour 2017, mais admet que c'est difficile de juger étant donné les gros changements de réglementation qui entreront en vigueur l'année prochaine.

"Je pense que c'est OK. Nous sommes plutôt à l'heure pour le moment, même si les agendas bougent en fonction de ce que vous trouvez. Je sais que la plupart des gens sont très trépidants avec leurs voitures 2017. Il est très difficile de dire si ça va parce que vous ne savez pas ce que les autres font avec les règles."

"Une des choses les plus compliquées est de savoir ce que fait une voiture avec un tel changement règlementaire. C'est très difficile à dire à ce point. Nous sommes sur un chemin pour essayer de comprendre ce qui fait une bonne voiture 2017 et pour voir si nous pouvons réussir cela."

Propos recueillis par Oleg Karpov