Lauda - Red Bull regrette d'avoir tant critiqué Renault

Président non-exécutif de Mercedes, Niki Lauda en est persuadé. L’Autrichien assure même que son compatriote Helmut Marko, consultant pour Red Bull, l’a lui-même reconnu. 

Le divorce entre Red Bull et Renault est consommé depuis plusieurs semaines, mais l’équipe de Milton Keynes n’a pas trouvé d’accord avec un autre motoriste pour 2016, menaçant de quitter la discipline. La saga autour d’une motorisation Mercedes n’a pas débouché, Ferrari refuse de fournir un V6 équivalent à celui de son écurie d’usine, et Honda ne peut pas représenter une alternative sans l’approbation de McLaren.

La FIA a certes fait part cette semaine de son intention d’introduire un moteur indépendant et à coût réduit à l’avenir, mais cela ne se fera pas avant 2017 au plus tôt. 

"Quoique fasse la FIA, il ne sera pas disponible l’année prochaine", rappelle Lauda quant à ce moteur standard. "Il n’y aura pas de nouveau moteur l’an prochain, pas d’alternative. Alors que ferais-je si j’étais à la place de Red Bull? Je vais vous le dire. Ferrari a dit non, Mercedes ne peut pas car nous avons déjà quatre équipes [Mercedes, Williams, Force India et Manor]. Il ne reste que Renault."

Pragmatique, Lauda estime ainsi qu’une réconciliation entre Red Bull et le Losange est la seule issue positive à trouver. Mais le motoriste français a de quoi se montrer réticent, alors que les dirigeants de l’écurie autrichienne l’ont sévèrement critiqué tout au long des derniers mois. Une position qui serait aujourd’hui regrettée en interne. 

"Si vous demandez à Marko honnêtement : "Avez-vous été trop négatif dans vos déclarations pendant votre relation avec Renault?" Il me l’a dit, "Oui"", assure Lauda. "Tout ce que j’essaie de dire, c’est que la seule alternative si Red Bull veut continuer, et je crois que c’est ce qu’ils veulent, est de trouver une manière de le faire avec Renault. C’est clair."

Propos recueillis par Adam Cooper