Actualités

Le "cartel" dénoncé par Ecclestone agace les motoristes

Les fournisseurs de moteurs en F1 ont, avec véhémence, rejeté les accusations de Bernie Ecclestone selon lesquelles ils agissent comme un "cartel" à la tête de la discipline.

Maurizio Arrivabene, Paddy Lowe et Toto Wolff

Maurizio Arrivabene, Paddy Lowe et Toto Wolff

XPB Images

Christian Horner et Bernie Ecclestone
Bernie Ecclestone sur la grille
Toto Wolff, Mercedes AMG F1
Maurizio Arrivabene, team principal Ferrari
Eric Boullier, directeur de la compétiton McLaren Racing avec Toto Wolff, actionnaire et directeur technique Mercedes AMG F1
Christian Horner, team principal Red Bull Racing
Maurizio Arrivabene, team principal Ferrari
Christian Horner, team principal Red Bull Racing
Cyril Abiteboul, Directeur Général Renault Sport F1

Ecclestone a depuis longtemps clairement exprimé sa frustration concernant le pouvoir des motoristes sur la Formule 1 actuelle et, en particulier de Ferrari et de Mercedes, en partie parce qu'il n'a pas pu influencer leurs choix d'écuries clientes.

"Ce genre de chose est communément appelé cartel, et les cartels sont illégaux", avait-t-il déclaré au Daily Mail. "Nous faisons fonctionner quelque chose d’illégal. En plus, cela va contre la compétition."

Ferrari et Mercedes n'accueillent pas vraiment ces accusations avec joie, l'emploi du mot "cartel" impliquant forcément un comportement illégal ayant pour but d'évincer toute concurrence.

"Je pense que ces discussions sur un cartel, c'est simplement ridicule", a déclaré le directeur de la Scuderia Ferrari, Maurizio Arrivabene. "Ridicule. Tout le monde ici essaie de faire son travail, chacun essaie de le faire de son mieux." 

"Nous parlons de marques avec une longue histoire. Elles ne vont pas jeter leur histoire par la fenêtre, leur réputation, pour des commentaires qui ne méritent même pas un mot. C'est bizarre : dans ce monde, il faut parfois faire attention parce que si on parle davantage à quelqu'un, si je vais dîner avec Toto ou avec Cyril, c'est un cartel ? C'est simplement un dîner !"

"Il faut apprendre du rugby : quand on est sur le terrain, on travaille très dur, on se donne des coups de poing, mais après, quand on va dîner, on ne parle pas de cartel ou de créer de la discorde. C'est ridicule."

Toto Wolff, le directeur exécutif de Mercedes AMG est sur la même ligne que son homologue italien : "Je doute qu'il y ait un cartel ici ou que la F1 fonctionne comme un cartel. Bernie sait créer la polémique. Mais si nous étions un cartel, nous ne serions pas assis ici. Certains d'entre nous font partie d'entreprises mondiales et prennent ces choses très au sérieux, mais ce sont des gros titres, rien d'autre."

Renault est, pour le moment, en raison de ses performances en deçà de celles de la concurrence, épargné par les critiques mais Cyril Abiteboul, le directeur de Renault Sport F1, ne goûte pas non plus les propos de Bernie Ecclestone.

"Je ne suis pas d'accord avec cette définition de cartel tout simplement parce que nous sommes tous dans un environnement compétitif. Donc, au final, Ferrari veut gagner contre Mercedes et espérons qu'un jour Renault voudra gagner, je ne sais pas, contre Ferrari."

"Pour cette simple raison, toute sorte d'unité ne durera pas, donc je ne suis pas d'accord avec [cela], et il faut accepter que seuls certains manufacturiers ont les capacités financières pour supporter le coût de certaines technologies, donc je ne suis pas d'accord."

Horner défend Ecclestone

Sans surprise, Christian Horner, le directeur de Red Bull, qui a eu du mal à obtenir un accord de fourniture moteur pour la saison 2016 auprès de Mercedes, Ferrari et Honda, défend la position du directeur général du Formula One Group. 

"Je pense qu'on peut comprendre la frustration de Bernie. Ses commentaires viennent de la frustration parce qu'il est incapable d'influencer le changement. On est dans une dynamique en Formule 1, en ce moment, où les motoristes ont collectivement beaucoup de force. En premier lieu, c'est dû à la réglementation technique et à la situation actuelle concernant les unités de puissance. La frustration de Bernie en tant que promoteur vient du fait qu'il ne peut pas influencer cela."

"Notre situation est différente de celle d'un motoriste. En tant qu'indépendant, nous dépendons d'un motoriste pour nos moteurs et, évidemment, il y a eu de grands débats : quel devrait être son prix, son format ? Et bien sûr, il y a aussi des différences de performance. Il y a des problèmes-clés qui doivent être résolus. Espérons qu'un consensus et un accord puissent être trouvés à ce sujet dans un futur proche."

Rejoignez la communauté Motorsport

Commentez cet article
Article précédent Verstappen - Pas besoin de consignes, je serai loin devant Sainz
Article suivant Lowe - La nouvelle réglementation des pneus est "fantastique"

Meilleurs commentaires

Il n'y a pas de commentaire pour le moment. Souhaitez-vous en écrire un ?

Abonnez-vous gratuitement

  • Accédez rapidement à vos articles favoris

  • Gérez les alertes sur les infos de dernière minute et vos pilotes préférés

  • Donnez votre avis en commentant l'article

Motorsport Prime

Découvrez du contenu premium
S'abonner

Édition

France