Le défi d’Austin sera de taille pour McLaren-Honda

Les pilotes McLaren-Honda, Jenson Button et Fernando Alonso, savent bien que la longue ligne droite du Circuit des Amériques représente pour eux un réel défi, car le système hybride de la MP4-30 n’opère pas durant de longues périodes de temps.

Retirer de l’appui aérodynamique afin d’améliorer la vitesse maximale sur ce tracé ne peut pas régler tous les problèmes, car la boucle est variée et débute par un enchaînement en esses dans le premier secteur.

“La première section est très rapide et coulante, et nécessite un excellent train avant. On place l’appui aérodynamique sur l’avant de la voiture afin d’aider le pilote”, explique Tom Goss, directeur technique.

“Tout de suite après cette section rapide surgit un gros freinage qu’il faut exécuter à la perfection. Il faut se tenir en dehors de la zone de DRS des rivaux, car on arrive à une longue ligne droite d’un kilomètre de long sur laquelle il est facile de doubler. Même si la voiture est réglée pour atteindre une bonne vitesse maximale, il faut aussi disposer d’une bonne stabilité du train arrière afin de pouvoir attaquer dans les virages lents. Il est très difficile d’obtenir un compromis parfait”.

Éric Boullier, directeur sportif McLaren, affirme que si l’équipe est heureuse d’avoir compté deux points en Russie, elle a énormément travaillé sur les deux courses à venir.

“Fernando et Jenson ont effectué d’excellents départs lors des dernières courses, il sera donc intéressant de constater ce qu’ils feront dimanche dans cette spectaculaire montée menant au virage 1”, commente le Français.

“Mais ce circuit est rapide et nécessite beaucoup de puissance moteur, ce qui n’est pas la force de notre unité de puissance. Par contre, la voiture sera à l’aise dans les sections serrées, et nous tenterons d’en tirer le maximum. Nous espérons être un peu plus chanceux ici, et nous battre férocement contre nos rivaux”.

Yasuhisa Arai, responsable sénior de la recherche et du développement chez Honda, admet que le circuit d’Austin représente un défi de taille.

“Avec ses 20 virages très différents et ses ondulations, le COTA est un tracé complexe du point de vue des réglages de l’unité de puissance”, confie Arai.

“Notre but d’ici la fin de la saison est d’amasser encore plus de données, surtout en ce qui concerne notre nouveau moteur à combustion V6 [ICE], que nous avons introduit à Sotchi il y a de cela deux semaines. L’écurie a confirmé que le développement avait été effectué dans la bonne direction. Nous allons donc peaufiner le moteur durant les quatre courses à venir. Il sera intéressant de suivre ses performances avec la configuration aérodynamique améliorée qui sera utilisée ce week-end”.