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Le jour de gloire de Prost : L’aventure Prost Grand Prix

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ToileF1.com vous propose de découvrir ou redécouvrir de long en large la carrière du quadruple champion du monde Alain Prost, de ses premiers pas dans le monde sportif jusqu’à nos jours. Aujourd’hui, ToileF1.com vous propose le septième volet de ce dossier spécial sur le meilleur pilote français intitulé : L’aventure Prost Grand Prix.

Alain Prost décide en février 1997 de racheter l’écurie Ligier pour 12 millions de dollars à Flavio Briatore, équipe qu’il rebaptise Prost Grand Prix. Ce rachat s’accompagne d’un partenariat avec Peugeot Sport pour la fourniture de moteur dès la saison 1998 et ce pour trois années. Le Français comptait au début sur partenariat avec Peugeot pour une fourniture de moteurs gratuits pendant cinq saisons, comme la plupart des partenariats avec un grand constructeur. Mais suite à l’arrivée du nouveau PDG Jean-Martin Folz, succédant à Jacques Calvet, fan de Formule 1, le motoriste s’est ravisé.

Bien ce contrat avec Peugeot Sport, les monoplaces de Prost Grand Prix ont pour leur première saison en Formule 1, en 1997, des moteurs Mugen-Honda et des pneumatiques Bridgestone après que Flavio Briatore ait réussi à décrocher un fructueux partenariat avec le manufacturier japonais avant de céder l’écurie à Alain Prost. Le quadruple champion du monde engage Olivier Panis et Shinji Nakano pour piloter les deux JS45 (JS étant la dénomination traditionnelle chez Ligier). Les débuts de l’écurie sont prometteurs. Olivier Panis occupe même la troisième place du championnat après la sixième épreuve du championnat, en Espagne. Mais un grave accident lors du Grand Prix suivant, au Canada, contraint le pilote français à rester loin des circuits pour la fin de la saison. Son remplaçant, Jarno Trulli, ne déçoit cependant pas. Il parvient même à mener la course en Autriche, mais il abandonne suite à un problème moteur. A l’issue de l’année 1997, le bilan est assez flatteur. Pour sa première saison en tant que propriétaire d’écurie, Alain Prost et ses hommes finissent à la sixième place du championnat des constructeurs avec 21 points et parviennent à monter sur le podium à deux reprises au Brésil et en Espagne.

Pour la seconde saison de Prost Grand Prix, le nom de code des monoplaces change et devient désormais AP01, pour Alain Prost 01. Le moteur Peugeot Sport est enfin greffé aux bolides d’Alain Prost qui sont pilotés par Olivier Panis, qui fait son retour après sa blessure, et Jarno Trulli. Mais la saison 1998 est beaucoup plus difficile pour l’écurie française. Jarno Trulli parvient à entrer dans le top 6 à Spa-Francorchamps pour ce qui est l’unique point de la saison de l’équipe, qui ne termine qu’à la neuvième place du championnat des constructeurs.

En 1999, Alain Prost décide de conserver Olivier Panis et Jarno Trulli aux postes de pilote titulaire. L’équipe ne subit aucun changement par rapport à l’année précédente. La AP02 est plus performante que sa prédécesseur, mais l’écurie française n’est pas en mesure de jouer constamment les premiers rôles. La meilleure course de la saison de Prost Grand Prix a lieu lors du Grand Prix d’Europe, sur le circuit du Nürburgring. Olivier Panis se qualifie à la cinquième place, mais il ne parvient pas à concrétiser son bon résultat en course où il ne termine qu’au neuvième rang. Jarno Trulli permet cependant à l’écurie de garder la tête haute, en montant sur la deuxième marche du podium derrière Johnny Herbert. Prost Grand Prix termine la saison à la septième place du championnat des constructeurs avec neuf points.

L’année 2000 est compliquée pour l’écurie française. Les deux pilotes sont remplacés par Jean Alesi et Nick Heidfeld. Ils ne parviennent cependant pas à terminer dans les points tout au long de la saison qui est marquée par la séparation entre Prost Grand Prix et Peugeot. Un rapport de force entre Alain Prost et Peugeot Sport a lieu tout au long de l’année et a pour point culminant le Grand Prix de France, à Magny-Cours, où les mécaniciens de Peugeot font symboliquement grève, lassés par les critiques récurrentes du Français sur la marque au Lion. A la fin de la saison, Peugeot annonce son retrait de la Formule 1 et contraint donc Prost Grand Prix à trouver un nouveau motoriste pour la saison 2001.

Pour sa cinquième saison en Formule 1, Prost Grand Prix signe un accord avec Ferrari pour la fourniture de moteurs. Mais même si le V10 Ferrari 049C est plus performant et plus fiable que le moteur Peugeot A20, le prix du V10 de la Scuderia est extrêmement cher pour Prost Grand Prix qui doit faire appel à de pilote payant pour s’acquitter des 28 millions réclamés par Ferrari. L’écurie d’Alain Prost doit également faire face au départ de son sponsor principal et les pneus Bridgestone sont remplacés par les Michelin. Lors des essais hivernaux, Jean Alesi signe des chronos impressionnants mais les AP03 étaient boostées au niveau des performances afin d’attirer le regard des sponsors.

Le Français conserve son baquet de titulaire, mais la seconde monoplace est attribuée à un pilote payant, l’Argentin Gaston Mazzacane. Il n’impressionne guère et est remplacé dès le cinquième Grand Prix par Luciano Burti. Jean Alesi claque ensuite la porte de Prost Grand Prix à l’issue du Grand Prix d’Allemand qu’il termine dans les points à la sixième place. Il est remplacé par Heinz-Harald Frentzen. La malchance continue de s’abattre sur l’écurie française. La saison de Luciano Burti est stoppée nette lors de la 14ème manche du championnat, à Spa-Francorchamps. Il est gravement blessé à la suite d’un terrible accident où il est allé s’encastrer dans un mur de pneus à plus de 300 km/h après un contact avec Eddie Irvine. Le Brésilien est remplacé par Tomas Enge. Au final, Prost Grand Prix marque quatre points et termine à la neuvième place du championnat. Les difficultés financières sont de plus en plus présentes pour Prost Grand Prix qui est mise en liquidation judiciaire le 15 janvier 2002.

Après l’échec de son aventure en Formule 1 comme patron d’écurie, Alain Prost se concentre sur sa vie privée. Mais l’appel de la course est le plus fort. Il fait son retour à la compétition en 2004 dans le Trophée Andros après avoir mené des essais concluants en 2003. Au volant d’une Toyota Corolla, sur les pistes enneigées du Trophée Andros, le Français signe rapidement de nombreuses victoires et termine sa première saison à la seconde place du championnat derrière le spécialiste de la catégorie, Yvan Muller. ’Le Professeur’ remporte trois fois le championnat en 2007, en 2008 et en 2012.

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