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Le jour de gloire de Prost : Les années McLaren-TAG

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ToileF1.com vous propose de découvrir ou redécouvrir de long en large la carrière du quadruple champion du monde Alain Prost, de ses premiers pas dans le monde sportif jusqu’à nos jours. Aujourd'hui, ToileF1.com vous propose le troisième volet de ce dossier spécial sur le meilleur pilote français intitulé : Les années McLaren-TAG.

Pour sa cinquième saison en Formule 1, en 1984, Alain Prost retourne dans l'écurie de ses débuts : McLaren. Depuis son passage lors de la saison 1980, l'écurie McLaren a beaucoup changé. En effet, le team principal de l'équipe n'est plus Teddy Mayer mais Ron Dennis et les monoplaces ne sont plus équipées d'un moteur Ford mais d'un moteur TAG. Pour le premier Grand Prix de leur nouvelle collaboration, Alain Prost offre la victoire à McLaren au Brésil en profitant des abandons de Niki Lauda et de Derek Warwick. Pour la deuxième course du championnat, le Français est contraint de partir de la voie des stands suite à un problème survenu sur sa voiture sur la grille de départ. Parti avec le mulet et derrière le peloton, il parvient à remonter et à s'emparer de la seconde place derrière son équipier Niki Lauda. Alain Prost s'impose ensuite à Saint-Marin et Monaco, une course où il ne marquera que la moitié des points étant donné que l'épreuve a été stoppée sur décision du directeur de course Jacky Ickx, pour cause de recrudescence de la pluie.

A la mi-saison, Alain Prost est leader du championnat avec 35,5 points. Il devance De Angelis et Lauda. Pour le neuvième Grand Prix, il semble en mesure d'augmenter son avance au championnat mais, suite à un bris de boîte de vitesse, le pilote français doit abandonner et laisser la victoire à Niki Lauda. Deux semaines plus tard, Alain Prost prend sa revanche et s'impose en Allemagne. En Autriche, il abandonne une nouvelle fois, suite à une sortie de piste due cette fois-ci à l'huile qu'a répandue la Ligier de Andrea de Cesaris. La suite de la saison est plus à l'avantage de Niki Lauda qui s'empare de la tête du championnat en possédant 9,5 points d'avance sur Alain Prost à deux Grands Prix du terme de la saison. Bien que le jeune prodige français parvienne à remporter les deux dernières manches du championnat au Nürburgring et à Estoril, la régularité de Niki Lauda tout au long de la saison permet au pilote autrichien de glaner son troisième championnat avec seulement 0,5 point d'avance sur son équipier.

Comme à son habitude, Alain Prost débute la saison 1985 de Formule 1 par une victoire, sur le circuit brésilien de Jacarepaguà devant Michele Alboreto, pilote Ferrari. Lors du deuxième Grand Prix de la saison et sous une pluie diluvienne, il part en tête-à-queue alors qu'il tentait de dépasser Elio De Angelis. Sur le circuit d'Imola à Saint-Marin, le Français démontre que le surnom du « Professeur » lui va à merveille. En début de course, il laisse Ayrton Senna et Stefan Johansson s'échapper. Les deux pilotes souffriront d'une panne d'essence à quelques tours de l'arrivée et Alain Prost remporte sa deuxième victoire de la saison. Mais après les différents contrôles techniques de la FISA, le pilote McLaren est déclassé car le poids de sa monoplace est en dessous de la masse réglementaire.

Alain Prost se remet rapidement de cette déception et s'impose dans les rues de Monaco, malgré la pression constante de Michele Alboreto. Après un début de saison dominé par le pilote Ferrari, il revient progressivement sur l'Italien. Ce retour intervient dès le Grand Prix de Grande-Bretagne où, lors d'une fantastique lutte avec Ayrton Senna, Alain Prost remporte la course à Silverstone alors que le Brésilien abandonne sur problème moteur de sa Lotus-Renault. Après un succès de Michele Alboreto sur le Nürburgring, le pilote McLaren s'impose en Autriche en profitant de l'abandon de son équipier Niki Lauda. Peu à peu, l'avance qu'a Michele Alboreto sur Alain Prost au championnat se réduit. Dès le Grand Prix suivant aux Pays-Bas, le Français s'empare de la tête du championnat en terminant second de la course derrière Niki Lauda. Il s'impose cette fois-ci à Monza avant de remporter, à la fin du Grand Prix d'Europe à Brands Hatch, son premier titre de champion du monde de Formule 1 à deux manches du terme de la saison. Ce premier titre, acquis en ayant marqué 73 points au championnat soit 20 de plus que Michele Alboreto, lui vaut d'être récompensé par la Légion d'honneur pour être devenu le premier français à être sacré dans le championnat de Formule 1.

L'année suivante, en 1986, comme depuis de nombreuses années, c'est le Grand Prix de Brésil à Jacarepaguà qui ouvre la saison. Après des qualifications ratées avec le neuvième temps, Alain Prost manque son départ et perd quatre positions. Mais le pilote français remonte rapidement jusqu'à la première place après l'arrêt aux stands de Nelson Piquet. Il ne parvient cependant pas à, comme les années précédentes, s'imposer lors de la manche inaugurale de la saison. Au 30ème tour, le « Professeur » doit abandonner après que son moteur ait rendu l'âme. Il rattrape cet abandon par un podium sur le nouveau circuit de Jerez en Espagne. La troisième course de la saison a lieu à Imola, il s'empare de la tête de la course pour ne plus la quitter mais il faillit ne jamais voir la ligne d'arrivée quand, à un tour de la fin, il a dû ralentir afin de ne pas tomber en panne d'essence. Il parvient à rallier le drapeau à damier et s'impose pour la première fois de la saison.

A Monaco, Alain Prost triomphe pour la troisième fois consécutive en réalisant un magnifique hat trick. Après une sixième place acquise sur le circuit de Spa Francorchamps, il signe une série de quatre podiums consécutifs lors des Grand Prix du Canada, de Detroit, de France et de Grande-Bretagne. En Allemagne, alors qu'il occupe la première place, le Français doit ralentir afin de pouvoir finir l'épreuve sans tomber en panne sèche. Il se retrouve en quatrième position mais, à 100 mètres de l'arrivée, il n'y a plus d'essence dans sa McLaren. Alain Prost descend de sa voiture et la pousse pour pouvoir marquer le point de la sixième place. En Hongrie, il doit renoncer à la victoire suite à un problème électrique, avant de s'imposer dès le Grand Prix suivant en Autriche à Zeltweg. Pour l'épreuve italienne, à Monza, sa McLaren ne parvient pas à s'élancer. Il court donc dans les stands pour monter dans le mulet, ce qui est interdit. Le « Professeur » se voit présenter le drapeau noir, mais il reste cependant en course pendant plusieurs tours avant que son moteur ne tombe en panne.

Après une seconde place acquise au Portugal derrière Nigel Mansell, Alain Prost estime qu'il n'a plus de chance de remporter son second sacre cette année : "Vous savez, finir second ici est un bon résultat, mais je crois que maintenant ça va être dur pour le championnat... Mais je suis heureux pour Nigel, il l'a vraiment méritée cette année. Je me battrais jusqu'a la fin, évidemment, mais je crois qu'il faut être réaliste, Mansell vient sans doute de gagner le titre... mais ce n'est pas encore fini."

Au Mexique, Alain Prost devance cependant ses deux rivaux pour le titre et se retrouve à seulement six points du leader, Nigel Mansell. Dans un final haletant lors du dernier Grand Prix de la saison à Adélaïde, en Australie, il remporte la course tandis que Nigel Mansell est contraint à l'abandon et Nelson Piquet prend la deuxième place. Le « Professeur » parvient à remporter son deuxième titre de champion du monde de Formule 1 avec deux points d'avance sur Nigel Mansell et trois sur Nelson Piquet. Après son deuxième sacre, Alain Prost est revenu sur ce moment magique et sur le triste sort de Nigel Mansell, qui était pourtant bien parti pour l'emporter cette saison : "Je ne peux pas y croire, vous savez, c'est fantastique, je savais que c'était possible évidemment, j'étais confiant, confiant par rapport à ma voiture, mon équipe... Mais il me fallait impérativement ce brin de chance pour être titré... Et j'ai eu cette chance. C'est vraiment merveilleux. Je dois aussi dire que bon, je suis vraiment désolé pour Keke, car il a fait une course géniale, pour sa dernière, il a tout donné, et cela m'a grandement aidé. Et puis aussi, évidemment pour Nigel, je sais ce que c'est de perdre un championnat à la dernière course, c'est très dur pour lui."

La saison 1987 débute sous de mauvais auspices. Les McLaren-TAG d'Alain Prost et de Stefan Johansson sont en effet loin d'être les plus performantes. Le moteur Porsche est maintenant dépassé par le moteur Honda des Williams et des Lotus. Après les éditions 1982, 1984 et 1985, Alain Prost s'impose cependant de nouveau sur le circuit brésilien de Jacarepaguà devant Nelson Piquet et Stefan Johansson. A Saint-Marin, il subit une panne électrique dans le premier tour. Mais le 17 mai 1987, Alain Prost entre un peu plus dans la légende du sport automobile en égalant le nombre de 27 victoires en Grand Prix de Sir Jackie Stewart en s'imposant sur le mythique tracé de Spa-Francorchamps devant son équipier Johansson. Lors de l'épreuve suivante, sur le circuit monégasque, la malchance frappe de nouveau Alain Prost qui subit une casse moteur à quatre tours de l'arrivée alors qu'il était dans les points. Il s'en suit une série de deux podiums lors des Grands Prix de Detroit et de France. Puis le pilote français doit une nouvelle fois abandonner à cause de son moteur sur le circuit de Silverstone en Grande-Bretagne. Deux semaines plus tard, alors qu'il est dans les points, Alain Prost subit encore la défaillance de sa MP4/3 qui rencontre un problème électrique, à cinq tours de l'arrivée, alors qu'il occupait la tête de la course depuis le 23ème tour.

Les ennuis de fiabilité mis de côté, Alain Prost profite du Grand Prix de Hongrie 1987 pour remonter sur le podium. Puis, il finit à la sixième place lors de la course à Zeltweg en Autriche, concède quatre tours à l'arrivée sur le leader à Monza, avant de s'emparer du record de victoire en Grand Prix grâce à son triomphe sur le circuit portugais d'Estoril. Le Français bat ainsi le record de Jackie Stewart qui datait du 5 août 1973. Il signe un nouveau podium avec une seconde place, acquise derrière Nigel Mansell, lors du Grand Prix d'Espagne à Jerez. Les trois dernières manches de sa saison 1987 sont cependant un calvaire. Il ne parvient pas à entrer dans les points avec deux abandons au Mexique et en Australie entrecoupés par une septième place au Japon. Alain Prost finit la saison au quatrième rang du championnat derrière Nelson Piquet, Nigel Mansell et Ayrton Senna.

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