Le problème d'aileron de Grosjean causé par des vibrations

Haas avait déjà connu une mésaventure similaire lors de la toute première journée des essais hivernaux, Romain Grosjean perdant son aileron avant en pleine ligne droite principale du circuit de Barcelona-Catalunya.

Sur la piste de Sakhir, c’est visiblement le passage sur un vibreur et les vibrations occasionnées qui ont causé la désolidarisation de l’aileron, qui s’est affaissé et a perdu des morceaux de carbone, sans gravité pour le Franco-suisse, qui a pu revenir aux stands à basse vitesse.

"Quelque chose a cassé quand il est passé sur le vibreur", a indiqué Günther Steiner aux médias après la séance. "Il a touché le vibreur, avec les vibrations. Ça ne semble pas être un gros problème à réparer. C’est la première fois que nous passions sur ce vibreur, avec ces vibrations. Nous apprenons. Ça ne nous inquiète pas."

Quand il lui est demandé si les ingénieurs vont prier les pilotes d’être plus prudents, il répond sans illusions : "On ne peut pas dire aux pilotes [d’être prudents], ils le feront quand même. Ils essaient d’aller vite. Ils ne se soucient pas vraiment de l'aileron avant. Nous devons nous assurer de faire le mieux possible, pour régler cela pour l’avenir." Il assure toutefois que ce souci n’a "rien à voir avec le problème" subi lors des essais hivernaux.

Entre la 10e et la 14e place

Après cet incident, lors des derniers instants de la séance, Grosjean, à nouveau, a semblé connaître un problème technique quand de la fumée s’est échappée de l’arrière de la VF-16. "Une petite fuite d’huile", explique Steiner.

"Nous pensons que c’est sur la boîte de vitesses, mais pas en provenance de la boîte de vitesses. Ce sont juste des gouttes d’huile sur l’échappement. Les données montrent qu’il n’y a rien au niveau du moteur, rien au niveau de la boîte de vitesses. Nous allons retirer la boîte de vitesses pour regarder d'où ça vient."

En dehors de ces difficultés techniques, Steiner estime que son équipe se trouve là où elle était attendue dans la hiérarchie : "Ça semble pas mal. Ce n’est pas facile [à dire]. La tendance est que nous sommes là où tout le monde pensait que nous serions. Entre la 10e et 14e [position]. Nous sommes dans le paquet, là où nous nous attendions à être. Nous ne savons pas exactement la quantité de carburant des autres. Nous faisons seulement des estimations."

Après les difficultés de Melbourne, Haas travaille aussi sur les qualifications, et notamment aux stands : "Quand les gars rentrent aux stands, nous essayons de faire des simulations comme en qualifications : nous mettons la voiture rapidement sur les roulettes, la rentrons dans le garage, pour vite mettre l’essence, les pneus. Nous essayons d’être prêts pour demain. Nous avons appris de ce que nous avons mal fait à Melbourne."