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Les circuits maudits : Jean Alesi et Monza

Si Jean Alesi est bien né en France, à Avignon, ses origines italiennes sont profondément ancrées

Si Jean Alesi est bien né en France, à Avignon, ses origines italiennes sont profondément ancrées. Il s'appelait d'ailleurs Giovanni à l'origine, avant que les moqueries de ses camarades poussent ses parents à francisé son prénom ! Quoiqu'il en soit, Monza était donc une seconde course à domicile (ou troisième en incluant Monaco par extension) qu'il tenait vraiment à remporter au moins une fois. A plus forte raison lorsqu'il pilotait pour Ferrari. Hélas, s'il monta à plus d'une reprise sur le podium, ce ne fut jamais sur la plus haute marche, là encore...

Il ne manqua pas son entrée en matière en se classant cinquième en 1989 sur Tyrrell, confirmant ses débuts en fanfare au Paul Ricard plus tôt dans la saison. Il était en mesure de faire encore mieux vu qu'il se qualifia à la même place douze mois plus tard, mais il partit en tête à queue très tôt dans la course alors qu'il menaçait les Mclaren pour la tête.

Il sera d'autant plus déçu en 1991 et 1992 en abandonnant sur la Ferrari. La première fois sur casse moteur, non sans avoir endommagé son aileron avant sur un vibreur dès le deuxième tour. La seconde fois à cause d'un problème de pression d'essence alors qu'il partait de la troisième place sur une Ferrari F92AT pourtant hors du coup. Il se consolera en 1993 où cette fois, sa monoplace tint le coup, lui permettant de finir deuxième à la grande joie des Tifosi.

Hélas, le plus dur est à venir : Alesi va manquer de peu quatre victoires de suite à Monza ! En 1994, il signe enfin sa première pole position et dominait le début de course avant d'abandonner aux stands, boîte de vitesses bloquée. L'année suivante, il profite de l'accrochage entre Schumacher et Hill pour prendre la tête, avant qu'un roulement de roue ne rende l'âme à neuf tours du but. Non sans un incident tragi-comique plus tôt dans la course : sa caméra embarquée sur l'aileron arrière se détacha pour aller casser la suspension de son équipier Berger qui était dans ses roues !

S'il rejoignit l'arrivée en 1996 et 1997 sur le podium avec sa Benetton, il pouvait à chaque fois nourrir des regrets. La première fois il prit un départ canon - spécialité maison - et évita soigneusement les piles de pneus placées aux chicanes sur lesquelles Damon Hill en tête butera. Cependant il perdit la victoire à la faveur de Michael Schumacher (Ferrari) au moment de leur ravitaillement. Même scénario l'année suivante, cette fois au bénéfice de David Coulthard (McLaren), non sans avoir signé sa deuxième et dernière pole. L'ironie veut que Benetton était reconnue pour être l'équipe la plus efficace aux stands avant qu'Alesi ne les rejoigne...

Sauber n'en était pas là quand le Français les rejoignit, ce qui n'empêcha pas Alesi de briller : huitième au départ, cinquième à l'arrivée devant une Jordan, une Williams et une Benetton ! Ce ne fut pas aussi brillant en 1999 où il ne réussit pas à se dégager du peloton : parti treizième, il franchit l'arrivée neuvième.

Une arrivée qu'il franchit également sur Prost en 2000, ce qui était déjà une victoire en soi. Cependant ce fut à la dernière place : après avoir calé au départ, les commissaires qui poussèrent sa voiture appuyèrent sur le mauvais bouton. Il revint en piste avec un tour de retard sur les rescapés du carambolage montre de la seconde chicane, sans espoir. Il ne sera pas plus chanceux pour sa dernière année où il luttait pour les points avec Jordan : suspectant une crevaison, il s'arrêta une seconde fois aux stands. Il manqua ainsi la sixième place et se classa huitième, peu avant son deux-centième et avant dernier Grand Prix.

Reste 4 meilleurs tours en course, 32 podiums, 241 points, 265 tours en tête pour un garçon attachant mais mal récompensé de ses efforts...

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