Les critiques fusent envers Grosjean

Après un énième incident au départ du Grand Prix du Japon, le petit monde de la Formule 1 se montre de plus en plus critique envers Romain Grosjean. Sous pression de la part de ses collègues psychologiquement comme en piste, le franco-suisse est dans le viseur de nombreux autres pilotes.

Grosjean est venu percuter Webber à la sortie du premier virage de Suzuka, ce qui a grandement compliqué la course de l'Australien, mais qui est également à l'origine de l'accrochage entre Rosberg et Senna.

“Mark était assez lent dans le deuxième virage, mais il tenait le rythme des deux voitures devant lui,” relate Martin Brundle, pilote de F1 dans les années 1990. “Grosjean s'est entièrement focalisé sur le fait d'empêcher la Sauber de le dépasser, et a oublié qu'il y avait une voiture devant.”

“Mais ce genre de choses n'arrive pas par hasard, il est clair que Grosjean fait des erreurs de jugement dans les combats rapprochés, et je ne sais pas ce qu'il peut y faire tant c'est quelque chose d'instinctif,” ajoute celui qui est désormais commentateur sur Sky Sports F1.

Le franco-suisse avait déjà reçu une course de suspension après le carambolage de Spa-Francorchamps, une sanction inédite depuis les années 1990 : Anthony Davidson, plus proche de notre époque, ne sait plus quoi faire. “La course de suspension n'a pas suffi, donc je pense que ça relève des pilotes, du GPDA et de son équipe, parce l'on n'a pas envie que cela arrive en permanence à l'un de ses propres pilotes.”

“Je ne pense pas qu'il puisse y faire quoi que ce soit, il ne fait que recommencer,” déplore Johnny Herbert. “Ce qui m'embête un peu, c'est que cela dépend toujours de la FIA, on la laisse toujours décider, mais à mon avis, les pilotes, le GPDA devraient le mettre sur une chaise et lui dire leurs quatre vérités.”

Romain Grosjean a pris la décision d'abandonner à un tour du but à Suzuka, et n'a donc été classé qu'en dix-neuvième position.