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Les destins brisés de la Formule 1 [1/10] : Jochen Rindt

Né le 18 avril 1942 à Mayence, Jochen Rindt a attrapé le virus de la course automobile à 17 ans

Né le 18 avril 1942 à Mayence, Jochen Rindt a attrapé le virus de la course automobile à 17 ans. L'Autrichien participe à des courses illégales dans les rues de Graz, au guidon d'une moto. Ami avec un certain Helmut Marko, il se forme au sport automobile en disputant des courses sauvages avant d'entamer une carrière sur circuit.

L'Autrichien évolue dans différentes catégories avec succès avant de s'engager en Formule 2 en 1964, en achetant une Brabham grâce au soutien de Ford Autriche. Dès ses débuts dans la catégorie, il s'illustre en signant la pole position sur le circuit de Mallory, avant de grimper sur la dernière place du podium le lendemain. Il s'impose rapidement dans la catégorie avant de passer en Formule 1 à la fin de la saison 1964 où il effectue ses débuts à domicile au volant d'une Brabham-BRM.

Si les débuts de Rindt en Formule 1 sont décevants, l'Autrichien se fait un nom dans le milieu du sport automobile en remportant l'édition 1965 des 24 Heures du Mans, au volant d'une Ferrari 250 qu'il pilote avec Masten Gregory. L'année suivante, c'est l'éclosion en Formule 1. Il enchaîne les bonnes performances chez Cooper, et, même si la victoire lui échappe, il termine à la troisième place du Championnat à 24 ans seulement.



Les deux saisons suivantes en Formule 1 sont compliquées pour Rindt, qui parvient tout de même à briller dans d'autres catégories (en Formule 2 notamment). En 1969, il décide de rejoindre l'écurie Lotus. Performant au volant d'une 49B rapide mais peu fiable, Rindt est victime d'une grosse sortie de piste à Jarama. Sa monoplace, ainsi que celle de son équipier Graham Hill perdent leur aileron arrière au même endroit. L'Autrichien s'en sort avec une commotion cérébrale et une fracture du nez... Furieux, il envoie une lettre à la presse critiquant la politique de Colin Chapman, qui conçoit des voitures dangereuses. Vexé, Chapman n'adresse plus la parole à Rindt et les deux hommes sont obligés d'utiliser un intermédiaire pour communiquer : le manager de Rindt, un certain...Bernie Ecclestone. Dans ces conditions, sa saison s'annonce compliquée, mais l'Autrichien décroche enfin sa première victoire en GP sur le circuit de Watkins Glen. A la fin de la saison, il désire retourner chez Brabham mais se ravise lorsque Chapman lui propose un contrat de premier pilote en F1 et en F2. En 1970, la révolutionnaire Lotus 72 fait son apparition et permet à Rindt de se battre fréquemment aux avant-postes. Cependant, en début de saison, l'Autrichien utilise la Lotus 49 pendant que Colin Chapman sécurise la 72, qui refait son apparition lors du cinquième rendez-vous de la saison. A partir du Grand Prix des Pays-Bas à Zandvoort, Rindt décroche quatre victoires consécutives, ce qui lui permet de s'emparer de la tête du Championnat. Il abandonne ensuite chez lui à Salzbourg avant de se rendre en Italie, sur le circuit de Monza. Sur l'anneau de vitesse italien, Rindt décide d'enlever les ailerons de sa monoplace afin d'être dans le coup. Sans ces appendices, la Lotus 72 est très nerveuse, mais l'Autrichien trouve les bons réglages et est dans le coup. Malheureusement, il sort violemment de la piste au freinage de la Parabolica et termine dans le mur. L'impact est violent et le verdict est sans appel, la mort de Jochen Rindt est déclaré quelques heures plus tard et laisse la Formule 1 sans son leader. Grâce à l'avance qu'il s'était construit en début de saison, Rindt devient le premier et seul Champion du Monde de Formule 1 à titre posthume.

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