Les équipes ne veulent pas d’une stratégie dictée par Pirelli ou Michelin









À l’heure où la FOM doit désormais analyser en détail les candidatures de Pirelli et Michelin, plusieurs équipes expriment leur refus de voir le futur candidat sélectionné dicter la façon dont les pneumatiques seront produits et utilisés dans la discipline.
Si l’un des deux manufacturiers de pneumatiques, l’Italien ou le Français, fournira les gommes employées en F1 entre 2017 et 2019, McLaren, Force India et Lotus souhaitent que la FIA et la FOM dictent la marche à suivre, sans subir la volonté de l’une ou l’autre firme.
De son côté, Pirelli se dit déterminé à poursuivre le travail aujourd’hui fourni, suivant la volonté de la Formule 1 d’employer des pneus dont la dégradation est importante. À contrario, Michelin souhaite que les pilotes puissent attaquer tout au long des courses en utilisant des gommes plus endurantes, probablement soucieux de protéger son image et de ne pas subir les critiques dont Pirelli fut victime en 2012 et 2013.
Il appartient à la F1 et à la FIA de poser leurs conditions, et non au fournisseur potentiel d'imposer sa volonté.
Éric Boullier, Directeur Sportif de McLaren
"Je pense qu’il appartient à la F1 et à la FIA de poser leurs conditions, et non au fournisseur potentiel d’imposer ses désidératas," affirme Éric Boullier, Directeur Sportif de l’écurie McLaren.
"Pour autant que je sache, la Formule 1 mène sa barque comme elle l’entend, elle sait ce qu’elle veut et n’a pas à écouter d’autres personnes qui voudraient nous dire quoi faire et comment le faire."
"Si l’appel d’offres a été correctement interprété, les candidatures devraient être intéressantes et le choix final optimal. Peu importe d’ailleurs qu’on utilise des pneus de 13, 17, 18 ou 25 pouces, tant que la F1 va dans le bon sens et s’améliore."
Plusieurs voix vont dans le même sens
Une opinion partagée par les patrons des équipes Force India et Lotus, dont la volonté est avant tout que les pneumatiques puissent participer au spectacle mis en place.
"La meilleure solution est de consulter les équipes, avant que la FIA ne délivre un appel d’offres et que les candidats fournisseurs ne s’expriment, afin que toutes les parties se comprennent," explique Vijay Mallya, propriétaire de Force India.
"Sans aucun doute, ce serait une erreur de laisser à ces entreprises candidates le pouvoir de dicter au monde de la F1 ce qu’il doit accepter ou ne pas accepter."
"En tant qu’équipe, la taille ou la largeur des pneus nous importe peu," ajoute Matthew Carter, PDG de l’équipe Lotus. "L’essentiel est d’améliorer le sport, de rendre la F1 passionnante, que ce soit en compagnie de Pirelli ou de Michelin."
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