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Les évolutions techniques 2012 (3/5)

Aujourd’hui, ToileF1 poursuit sa revue des évolutions techniques de la saison 2012 avec un système passé presque inaperçu aux yeux du grand public : la suspension avant à tirant de la Ferrari F2012

Aujourd’hui, ToileF1 poursuit sa revue des évolutions techniques de la saison 2012 avec un système passé presque inaperçu aux yeux du grand public : la suspension avant à tirant de la Ferrari F2012.

S’il y a bien une nouveauté technique passée sous silence cette année, c’est assurément la suspension avant à tirant introduite dès le début de saison par Ferrari. Depuis plusieurs années déjà, Adrian Newey a mis au point sur les Red Bull une suspension arrière à tirant plus efficace que le système classique, à poussoir. Au fil des ans, toutes les équipes s’y sont converties, des top teams aux abonnés du fond de grille. Mais Ferrari, critiquée pour son conservatisme technologique depuis quelques années, a fait un saut dans l’inconnu avec sa solution originale à tirant appliquée à la suspension avant de sa F2012.

La différence entre les deux technologies est assez simple à saisir : alors qu’un poussoir transmet les contraintes subies par la roue au ressort en le comprimant, un tirant dissipe ces contraintes en tirant sur l’amortisseur, d’où son nom. L’avantage de cette dernière solution, à l’avant comme à l’arrière, est d’abord mécanique : avec sa position quasiment horizontale, le tirant permet de positionner les organes d’amortissement plus bas dans la coque, et donc d’abaisser le centre de gravité.

De par sa géométrie, un tirant supporte mieux les efforts qu’un poussoir. Il peut donc être dimensionné moitié moins gros, ce qui constitue un léger gain de poids, mais surtout permet de créer moins de turbulences aérodynamiques dans le flux circulant entre la roue et la coque.

Le seul bémol, car il en faut bien un, est que ce système prometteur fut une totale découverte pour les ingénieurs de la Scuderia. Ils partaient donc à chaque fois d’une feuille blanche lorsqu’il s’agissait de régler leur monoplace, au contraire des autres équipes qui maîtrisent parfaitement la solution conventionnelle à poussoir. Si l’on ajoute à ceci le peu de roulage en dehors des week-ends de Grand Prix, on comprend vite que la mise au point de cette suspension ne fut pas une sinécure. Mais ce désavantage sera peut-être une force le jour où la concurrence décidera d’emboîter le pas à Ferrari…

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