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Les évolutions techniques 2012 (5/5)

Pour le dernier volet de cette série consacrée aux trouvailles de l’année des ingénieurs, ToileF1 vous propose de revenir sur l’une des clés du succès de Red Bull : l’aileron avant dit flexible

Pour le dernier volet de cette série consacrée aux trouvailles de l’année des ingénieurs, ToileF1 vous propose de revenir sur l’une des clés du succès de Red Bull : l’aileron avant dit flexible.

Technologiquement dominante depuis plusieurs années, Red Bull se retrouve de temps à autres dans le collimateur de la FIA concernant la légalité de sa monoplace. Par exemple, lors du Grand Prix de Monaco 2012 remporté par Mark Webber, où les monoplaces au Taureau Rouge s’élancèrent en course en se savant sous le coup d’une investigation technique concernant des trous dans le plancher à la limite du règlement. Ou bien plus récemment, en juin, lorsque la FIA contraignit le team de Milton Keynes à modifier le dessin de ses écopes de freins jugées non conformes.

Mais s’il y a bien une pièce de la Red Bull RB8 qui est enviée par les autres écuries de pointe, il s’agit à coup sûr de son aileron avant "flexible", maîtrisé à la perfection par le brillant Adrian Newey. Ce concept est aussi simple qu’efficace : sous l’effet de la charge aérodynamique, qui augmente avec la vitesse, la structure de l’aileron s’affaisse et offre moins de résistance à l’air, permettant ainsi de gagner un peu en vitesse de pointe. Dans les parties sinueuses, donc moins rapides, l’aileron reprend sa forme initiale et offre plus d’appui au pilote.

Tout ceci serait trop beau si une règle n’imposait pas aux équipes des tests draconiens de la flexibilité des appendices aérodynamiques. Mais les contrôles ne reproduisent pas à l’identique les conditions de course, et c’est ici que Red Bull fait la différence : la RB8, comme le reste du plateau, se situe sous la limite de flexibilité maximale, alors qu’en course, son aileron avant se déforme plus que la concurrence, offrant un avantage à Sebastian Vettel et Mark Webber. Et lorsque Ferrari, McLaren et consorts entreprennent de rendre le leur plus flexible, ils n’y parviennent pas aussi bien que Red Bull et se heurtent à cette fameuse limite.

Mais alors, qu’est-ce qui permet aux aérodynamiciens triples Champions du Monde en titre de réaliser des prouesses inaccessibles à leurs adversaires ? Nul ne le sait vraiment, puisqu’il est évident qu’ils ne souhaitent pas ébruiter la recette de leur succès. Parmi les hypothèses envisagées, on retiendra celle selon laquelle un tressage et un assemblage particulier de la fibre de carbone composant l’aileron avant serait l’explication de ce secret. Mais la FIA semble décidée à ne plus laisser Red Bull taquiner la limite réglementaire : diminuée de moitié au début de l’année, la tolérance de flexibilité devrait encore être durcie en 2013.

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