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Les meilleurs moments de Williams : Monaco 2003 (#8)

Williams a toujours été une équipe qui privilégia le collectif à l'individuel, s'attachant plus au titre constructeur que pilote

Williams a toujours été une équipe qui privilégia le collectif à l'individuel, s'attachant plus au titre constructeur que pilote. Cependant, l'attachement de Frank Williams pour les pilotes aussi directs en piste qu'en dehors a toujours été manifeste. Ce n'est pas un hasard qu'Alan Jones, Nigel Mansell ou Keke Rosberg, pilotes historiques de la marque, possédaient les mêmes caractéristiques : un physique plus imposant que la moyenne, un franc-parler allant de corrosif à impertinent, et un pilotage type "flat out" où, dans les plus beaux jours, ils brillaient de mille feux.

Ainsi, quand Juan-Pablo Montoya rejoignit l'équipe en 2001, les observateurs voyaient là un nouvel exemple de la personnification du pilote Williams tel que le fondateur le voit. Comme ses prédécesseurs, le Colombien avait une personnalité bien affirmée, et un coup de volant qui pouvait l'amener d'un extrême à un autre très rapidement. A la différence près qu'il ne remporta aucun titre mondial. Si Montoya possède un palmarès bien enviable en sport automobile aujourd'hui, il reste pour beaucoup un grand gâchis si on se limite à son passage éclair en Formule 1.

Cependant, le Colombien n'en était pas là quand, en 2003, la Formule 1 posa ses valises à Monaco. Un tracé qui boudait l'équipe Williams depuis 20 ans et la victoire de Keke Rosberg, grand spécialiste des tracés urbains. Montoya avait bien signé la pole position l'année précédente mais un départ manqué et un moteur cassé l'empêchèrent de concrétiser. Cette fois, les deux monoplaces étaient en mesure de vaincre, puisqu'après une séance de qualifications passionnante, c'est son équipier Ralf Schumacher qui signa la pole, deux places devant Montoya.

Au départ, les deux Williams prirent la tête devant Kimi Räikkönen (McLaren). Les trois pilotes creusèrent rapidement l'écart sur leurs poursuivants, faisant ainsi comprendre que la victoire ne se jouerait qu'entre eux. Cependant, Ralf Schumacher s'arrêta plus tôt que ses deux rivaux, qui profitèrent de leur monoplace peu chargée en essence pour prendre suffisamment d'avance sur l'Allemand et repartir devant lui. Décontenancé, ce dernier effectuera un tout droit à la Rascasse et finira finalement quatrième.

Devant, Montoya dut contenir Raikkonen tout le long, sans que la McLaren ne lâche prise. Heureusement pour lui, il était plus simple de contenir d'autres monoplaces sur cette piste étroite. Le retour tardif de Michael Schumacher sur sa Ferrari peu à l'aise sur le Rocher n'y changea rien. Montoya ne céda rien et passa la ligne en vainqueur, avec Räikkönen et Schumacher dans ses roues, pour la deuxième victoire de sa carrière. Ainsi, Williams se relançait après un début de saison médiocre. Mais on le sait, "rien ne sert de courir, il faut partir à point", et ce retard accumulé ne fut jamais rattrapé..

"Un superbe pilotage de Juan Pablo Montoya qui a remporté une des rares victoires de Williams à Monaco. Cela a été le meilleur moment de notre association, à la fois avec BMW et avec JPM, qui a été un des pilotes avec qui j'ai le plus aimé travailler. Un caractère entier et d'un engagement total derrière le volant".

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