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Les meilleurs moments de Williams : Angleterre 1992 (#5)

Un grand sentiment de lassitude dans le paddock et parmi les (télé)spectateurs s'est répandu en fin de saison 2013 avec la série de victoires ininterrompues de Sebastian Vettel

Un grand sentiment de lassitude dans le paddock et parmi les (télé)spectateurs s'est répandu en fin de saison 2013 avec la série de victoires ininterrompues de Sebastian Vettel. Cependant, qu'un pilote écrase une saison ne date pas de cette année-ci, et encore moins de la période Schumacher.

En effet en 1992, une fois la Williams FW14 fiabilisée et affublée d'une suspension active au point, Nigel Mansell eut toutes les cartes en main pour faire sienne cette saison. Il le fit sans contestation : en 16 courses, l'Anglais gagna 9 fois et signa 14 poles positions, record depuis battu par Vettel, bien qu'il garde un meilleur ratio. Pas surprenant qu'il remporta son seul titre mondial au milieu de l'été en Hongrie, avec cinq courses encore à couvrir.

Cependant, si une seule course devait résumer la saison de Mansell, ce serait son Grand Prix de Grande Bretagne. Mansell avait déjà pour habitude de se donner à 100% partout, mais à domicile, le moustachu n'hésitait pas à repousser les limites pour satisfaire ses fans. En qualifications comme en course.

Le samedi, alors qu'il comptait déjà une seconde d'avance sur tout le monde, Mansell reprit la piste et signa un impressionnant 1.18.965, reléguant son équipier à près de deux secondes et Ayrton Senna, pourtant maître de l'exercice à près de trois ! Ce qui poussa Patrese à aller tâter l’entrejambe de son équipier pour vérifier que ses attributs masculins "étaient bien plus gros" que les siens !

La course fut sur le même modèle, d'une manière qui rappelle curieusement les courses récentes de Sebastian Vettel, comme Mansell l'a raconté en 2009 pour F1 Racing :

"Il me semblait que tous les Grands Prix de Grande-Bretagne étaient pour moi – à tort ou à raison. Cela peut paraître arrogant mais il faut y aller dans cet état d'esprit Si vous ne l'avez pas pour battre les autres, ils vous battront. Mon état d'esprit me permettait de quitter les stands réservoirs pleins et de faire cinq tours qualif. Je leur cassais le moral à tous".

En effet, Mansell écœura tout le monde dès les premiers tours, et ne fut jamais inquiété. Il se permit même de battre le record du tour de deux secondes en fin de course, au grand dam de Patrick Head qui avait peur que cette fantaisie amène à une casse mécanique.

Ce ne fut pas le cas cependant puisque la Williams frappée du "Red five" franchit la ligne d'arrivée en tête une quatrième fois à domicile. La légende veut que Murray Walker, commentateur historique à la BBC, était l'instigateur de ce N°5 rouge, car il souhaitait un signe distinctif pour différencier les Williams ! Ivre de plaisir, la foule envahit la piste, poussant leur héros à se réfugier dans une ambulance pour revenir en un seul morceau...

"Une domination sans partage de Nigel Mansell sur la FW14B devant son public, au plus fort de la "Mansell mania". Une victoire suivie par une invasion de la piste par les fans, et la seconde place de Patrese sur la voiture sœur ne rendit ce jour que meilleur encore !"

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