Les meilleurs moments de Williams : Angleterre 1987 (#3)
Deux pilotes furent cités deux fois dans ce Top 10 : Damon Hill et Nigel Mansell
Deux pilotes furent cités deux fois dans ce Top 10 : Damon Hill et Nigel Mansell. Si l'un signa deux grandes victoires dans le contexte que l'on sait, l'autre impressionna plus pour sa maîtrise, que ce soit en tête d'un Grand Prix ou à la conquête de celle-ci. Ce fut le cas ici à Silverstone en 1987, au plus fort de sa rivalité avec Nelson Piquet.
Au moment d'arriver en Angleterre, Piquet est en position de faiblesse : lors de son accident à Imola au virage Tamburello, plus tôt dans l'année, la tête du Brésilien tapa le mur. Ce crash lui fit perdre une partie de sa concentration et raccourcit drastiquement ses nuits, le laissant donc inférieur à Mansell en vitesse pure. Heureusement pour lui, il restait plus intelligent que son rival en piste, et joua là-dessus pour le contrer au championnat. Cependant, à Silverstone, il en fallait beaucoup plus pour arrêter Mansell, dopé à l'adrénaline devant les siens...
Piquet signa pourtant la pole, et devança son équipier durant presque toute la course. Celle-ci lui semblait d'autant plus acquise que l'Anglais s'arrêta aux stands à un moment, suite à un problème de roue, voulant éviter un crash. Il lui fallait donc cravacher. Ce qu'il savait faire.
"J'ai battu à 11 reprises le record de la piste dans les 15 derniers tours. Dans des moments comme ça, on ne regarde pas le panneau du stand qui dit de ralentir à cause de l'essence, on essaie juste de gagner !"
A trois tours du but, Mansell était revenu sur Piquet, et cette fois, ce fut lui qui dupa le Brésilien.
"Stowe était le meilleur endroit pour dépasser, l'autre endroit possible aurait été Abbey et sous le pont avant Woodcote [le circuit en 1987 n'était alors pas dans la configuration connue de nos jours]. Mais il a commis sa seule erreur à la sortie de Chapel, à l'attaque de la ligne droite : il a bougé la tête et j'ai pu voir qu'il me regardait dans ses rétros. Alors je me suis dit "OK, espèce d'enfoiré !" et j'ai pris une énorme aspiration en restant toutes voiles dehors"
"J'ai fait comme si j'avais été plus près de lui que je ne l'étais, j'ai fait mine de prendre l'extérieur et il m'a bloqué trop tôt. Avant d'être engagé j'ai foncé de l'autre côté et c'était trop tard pou lui pour riposter".
Mansell l'emporta superbement, et cinq ans avant la démonstration de 1992, le public envahit la piste. A ce moment, le championnat lui semblait destiné. Mais comme en 1986, il lui échappa après s'être accidenté dans le mur de pneus en qualifications à Suzuka. Blessé au dos, c'est Piquet qui l'emporta par forfait.
"Une superbe course avec Nigel Mansell rattrapant puis dépassant son coéquipier Nelson Piquet en étant pratiquement à court d'essence, le tout devant ses compatriotes en délire qui ont envahi la piste après coup. Les deux Williams ont relégué toutes les autres monoplaces à un tour ce jour-là, y compris le troisième, Ayrton Senna"
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