Les pilotes F1 vont continuer à prendre des risques
Une semaine après le décès de Jules Bianchi, la sécurité était le principal sujet de la conférence de presse des pilotes du Grand Prix de Hongrie.
Depuis le tragique weekend du 1er mai 1994, il semblait peu probable de voir un pilote de Formule 1 perdre la vie suite à un accident en course, mais c'est pourtant ce qui est arrivé au jeune Français. Ses anciens concurrents et amis vont-ils désormais prendre moins de risques en piste? Ce ne sera pas le cas.
"Vous voulez faire de votre mieux, finir devant," affirme Felipe Massa, qui est bien placé pour en parler car un accident grave l'avait éloigné des circuits pendant plusieurs mois en 2009, suite à une blessure à la tête. "Dépasser, piloter, penser ne changera pas."
Quand je pilote, je ne pense pas à ma mère, ni à mon père, ni même à mon fils ou à ma femme!
Felipe Massa
"Je me souviens de mon accident ici. En reprenant le volant, ici en Hongrie, je passe devant cet endroit où j'ai eu l'accident et je n'y pense pas. Quand je pilote, je ne pense pas à ma mère, ni à mon père, ni même à mon fils ou à ma femme! On pense au boulot, et ça ne changera pas, mais le reste du temps, Jules restera dans mon esprit."
Sergio Pérez, qui avait dû se retirer du Grand Prix du Canada 2011 suite à un violent accident à Monaco, corrobore les propos du pilote Williams.
"Ça ne change pas vraiment les choses," affirme le Mexicain. "J'ai eu des accidents dans le passé, ça peut arriver n'importe quand en montant dans l'auto. On sait que le risque est là tout le temps, mais on veut le succès, trouver chaque dixième de l'auto. On donne tout. Il faut rendre Jules fier."
On pilote à 110% quand la visière est fermée
Romain Grosjean
Pour Romain Grosjean, particulièrement touché par la perte de son compatriote, les risques inhérents au sport automobile ne sont pas source d'inquiétude.
"C'est dans notre nature de prendre des risques," souligne le pilote franco-suisse. "Quand on pilote à fond dans l'auto, il faut être pleinement concentré et on ne peut pas penser aux 'si'. On pilote à 110% quand la visière est fermée et c'est ce qu'on fait."
Seul Roberto Merhi a admis avoir abordé la situation de façon un peu différente après le décès de son rival de F3 EuroSeries.
"Je n'ai pas dit au revoir à ma famille de la même façon en partant, cette fois," reconnaît l'Espagnol. "D'habitude, on n'y pense même pas! C'est vrai que quand la voiture de sécurité entre maintenant, peut-être que je fais plus attention qu'avant."
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