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Les plus belles courses de McLaren-Mercedes : Belgique 2004

Si 2013 restera dans les mémoires comme la pire saison de l'équipe depuis 1980, il convient de rappeler qu'en 2004, McLaren ne partait pas non plus du bon pied

Si 2013 restera dans les mémoires comme la pire saison de l'équipe depuis 1980, il convient de rappeler qu'en 2004, McLaren ne partait pas non plus du bon pied. La novatrice MP4/18 n'a jamais pris part à un week-end de Grand Prix en 2003 et ses défauts se sont hélas reportés sur le modèle suivant, rendant les courses de Kimi Räikkönen et David Coulthard tantôt longues et frustrantes, tantôt prometteuses mais courtes.

L'arrivée d'une version B à partir de la mi-saison corrigea quelque peu le tir, sans cependant pouvoir viser la victoire à la régulière, étant donné la domination sans partage de Ferrari et Michael Schumacher. Lequel pouvait alors s'assurer du titre mondial dès le Grand Prix de Belgique à Spa-Francorchamps, lieu qui lui a souvent réussi. Or ce jour-là, un passage de témoin fut effectué entre l'imminent septuple champion du Monde et un jeune Finlandais qui ne détenait alors qu'une victoire jusqu'ici.

Les qualifications n'avaient pourtant pas souri à ce dernier. Räikkönen se qualifia dixième, victime d'une averse au mauvais moment alors que la piste s'asséchait suite au passage d'une autre drache locale. Coulthard passa lui entre les gouttes pour se placer en deuxième ligne, derrière les deux Renault, qui ont bénéficié de la moins mauvaise météo du jour, avec Schumacher en sandwich. Cependant, le lendemain, pas la moindre goutte de pluie ne perturba la course. Ce qui ne l'empêcha pas d'être particulièrement animée.

Dès le départ, les contacts se multiplièrent à l'épingle de la Source et culminèrent à de nombreuses touchettes au sommet du Raidillon de l'Eau Rouge, éliminant quatre pilotes et forçant une demi-douzaine d'autres à passer aux stands pour réparer ! Dans tout ce chaos, Räikkönen se retrouva cinquième, deux places derrière son équipier. Peu après le restart, il avala Schumacher, puis Coulthard, avant que le ravitaillement de Trulli et l'abandon d'Alonso sur fuite d'huile ne le propulsent en tête.

Il ne quittera cette place qu'à la faveur des ravitaillements, ce qui en dit long vu l'agitation derrière lui. Le Safety Car interviendra à deux reprises (en plus du premier tour), la seconde après que Coulthard ait explosé un aileron avant sur une Jaguar dans la ligne droite. L’Écossais essayait de grappiller quelques places après une crevaison au plus mauvais moment plus tôt dans la course, et son jusqu'au boutisme le fit parvenir à la septième place.

Or là où l'arrivée de la Safety Car aurait pu réduire les efforts de Räikkönen à néant, au contraire il s'en servit à la perfection. En effet, les Bridgestone équipant la Ferrari de Schumacher éprouvaient les pires difficultés à chauffer après une neutralisation. Comptant là-dessus, Raikkonen (chaussé lui de pneus Michelin) baissa son rythme en conséquence derrière la Safety Car pour mieux prendre le large dès le restart, histoire de se mettre d'emblée hors de portée de son rival.

Quelques tours plus tard, Räikkönen remporta sa première victoire en Belgique, et inaugurait là une belle série sur ces terres, pendant que Schumacher bouclait la boucle et devenait septuple Champion du Monde. Comme le fit remarquer justement Alan Henry dans son top, bien que Räikkönen ne soit pas reconnu pour être un pilote très réfléchi, il l'emporta ce jour-là autant avec sa tête qu'avec son pied droit. Le signe des grands pilotes.

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