Les vitesses de pointe apportent des réponses à Toro Rosso

Lors des derniers Grands Prix, l’écurie Toro Rosso a consacré beaucoup de temps à comprendre pourquoi son nouveau package aérodynamique ne procurait pas le gain de performance espéré.

Daniil Kvyat, Scuderia Toro Rosso

Daniil Kvyat, Scuderia Toro Rosso

XPB Images

Carlos Sainz Jr., Scuderia Toro Rosso STR11
Carlos Sainz Jr., Scuderia Toro Rosso STR11
Carlos Sainz Jr., Scuderia Toro Rosso STR11 et Esteban Ocon, Manor Racing MRT05 en lutte pour une position
Carlos Sainz Jr., Scuderia Toro Rosso STR11
Daniil Kvyat, Scuderia Toro Rosso
Marcus Ericsson, Sauber C35 et Daniil Kvyat, Scuderia Toro Rosso STR11
Carlos Sainz Jr., Scuderia Toro Rosso STR11
Daniil Kvyat, Scuderia Toro Rosso STR11
Carlos Sainz Jr., Scuderia Toro Rosso STR11
Daniil Kvyat, Scuderia Toro Rosso
Daniil Kvyat, Scuderia Toro Rosso
Carlos Sainz Jr., Scuderia Toro Rosso STR11

Cette spécification B, comprenant un nouvel aileron avant, les aubes directrices revues, un nouveau fond plat et des écopes de freins révisées, devait normalement générer beaucoup plus d’appui afin de compenser le manque de puissance du moteur Ferrari 2015.

Si les données obtenues en CFD et en soufflerie étaient prometteuses, rien de tout cela n’a été constaté en piste. Les ingénieurs italiens ont même eu du mal à trouver des différences dans les chronos ou sur le niveau d’appui de la voiture.

Afin d'étudier les choses plus en profondeur, l’équipe a effectué, lors des Grands Prix d’Italie et de Singapour, des tests comparatifs avec deux voitures aux spécifications différentes.

Daniil Kvyat a roulé aux commandes d’une STR11 en configuration d’origine tandis que son coéquipier, Carlos Sainz, a piloté une monoplace spécification B.

Les données sont encore analysées à l’usine de Faenza. Toutefois, certains chiffres récoltés à Singapour et déjà disponibles apportent une partie de la réponse : l’appui supplémentaire génère une plus grande traînée. Même si les chronos des deux voitures sont presque identiques, les vitesses maximales enregistrées par radar démontrent que la voiture de Sainz, en version B, est beaucoup moins rapide en ligne droite.

Les lectures officielles, obtenues lors des qualifications, démontrent que la monoplace de Sainz était la plus lente de toutes à 300,1 km/h, soit 4,3 km/h de moins que celle de Kvyat. En comparaison, la Mercedes de Lewis Hamilton et la Manor (à moteur Mercedes) de Pascal Wehrlein étaient les plus rapides à 315,4 km/h. Ce même écart était noté aux différents points du circuit. Il est important de souligner que le radar n'est pas placé à l'endroit le plus rapide du circuit.

Vitesses de pointe enregistrées à Singapour

Pilote Toro Rosso-Ferrari STR11 SECTEUR 1 SECTEUR 2 SECTEUR 3
Daniil Kvyat Spécification originale 315,7 km/h 273,2 km/h 254,7 km/h
Carlos Sainz Spécification B 310,9 km/h 271,5 km/h 252,5 km/h

Malgré cette lenteur en ligne droite, les deux Toro Rosso ont tout de même atteint la Q3 à Singapour et elles étaient les plus rapides sur un tour de piste derrière les Mercedes, les Red Bull et une Ferrari.

Sainz a passé beaucoup de temps à analyser les données avec ses ingénieurs. Selon lui, les informations obtenues à Singapour démontrent que la version B génère beaucoup plus d’appui que la version originale, mais l’énorme traînée qui l'accompagne empêche de le démontrer.

"Je crois que le niveau d’appui est satisfaisant, mais nous en sommes pénalisés. Ce type de voiture est parfaitement adapté à cette piste [Singapour]", déclare Sainz.

"C’est de l’appui aérodynamique massif, peu importe la traînée ou la vitesse maximale. Je suis le plus lent dans les lignes droites. Je suis le plus lent partout, sauf dans les virages. Notre niveau d’appui élevé nous permet de rouler vite dans les virages, et nous en sommes très heureux."

Si la Toro Rosso génère autant de traînée, cela explique donc pourquoi elle a connu autant de soucis sur les pistes rapides avec de longues lignes droites comme Hockenheim, Spa et Monza.

"Cette énorme traînée ne nous a certainement pas été favorable sur des circuits tels que Spa et Monza, mais nous devons y regarder de plus près", ajoute l’Espagnol.

Les ingénieurs vont poursuivre l'analyse des données cette semaine. Ils voudront certainement trouver une façon de réduire cette traînée excessive avant de disputer les courses à venir, organisées sur des pistes rapides avec des lignes droites comme Sepang et Suzuka.

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