Liberté d'expression : Horner ne veut pas d'une "bande de robots"

Christian Horner et Sergio Pérez prennent position en faveur de la liberté d'expression des pilotes, bien que l'avis du Britannique soit modéré.

Christian Horner, team principal de Red Bull Racing

Christian Horner, team principal de Red Bull Racing

Red Bull Content Pool

En décembre, la FIA a serré la vis sur les opinions que peuvent exprimer (verbalement ou non) les pilotes dans le cadre d'une compétition. Ainsi, "la formulation générale et l'affichage de déclarations ou de commentaires politiques, religieux et personnels" constitue désormais une infraction, à moins d'avoir reçu une autorisation préalable de la fédération (internationale ou nationale) dont dépend la compétition en question.

Cette mesure intervient dans le contexte des nombreuses prises de position de Lewis Hamilton et de Sebastian Vettel en Formule 1 ces dernières années, en faveur des droits des minorités ou encore de l'environnement. Et elle est loin de faire l'unanimité : après Valtteri Bottas, ce sont Christian Horner et Sergio Pérez qui expriment leur scepticisme à ce sujet.

"Tout d'abord, je pense que le sport ne devrait jamais être utilisé à des fins politiques", déclare Horner, directeur de Red Bull Racing. "Je pense que le sport, à bien des égards, existe en tant que divertissement mais aussi pour s'évader. Chez Red Bull, nous n'avons certainement jamais privé nos pilotes de la liberté d'expression, de la liberté de penser ou de la capacité à dire ce qu'ils pensent, car ils ont bel et bien une voix."

"Je pense qu'il s'agit de trouver le bon équilibre. Dans le monde où nous vivons aujourd'hui, tout le monde a une voix, et elle ne doit pas être censurée. Mais bien sûr, il faut [s'exprimer] de manière responsable. Nous ne voulons pas une bande de robots sans opinion qui font la course, mais comme pour toutes ces choses-là, il faut trouver un compromis sensé."

Pérez, quant à lui, fait savoir que le sujet n'a pas encore été abordé au sein de l'Association des Pilotes de Grand Prix (GPDA), mais il se déclare néanmoins en désaccord avec la démarche de la fédération.

"Nous n'avons pas discuté avec le GPDA, mais c'est quelque chose avec quoi nous ne sommes pas à l'aise, car nous voulons être nous-mêmes et nous voulons pouvoir nous exprimer de quelque manière que nous voulions", indique-t-il, relayé par Reuters. "Nous avons tous différentes opinions, différentes croyances religieuses… Je comprends le côté politique, mais nous devrions tous avoir la liberté de nous exprimer comme nous le voulons. J'ai simplement du mal à imaginer qu'ils pourront contrôler ce que l'on peut dire ou non. Pour moi, ce n'est pas correct. Mais nous en discuterons."

Propos recueillis par Adam Cooper

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