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Lopez sur Lotus - Si c'était à refaire, je ferais exactement pareil

Alors qu’il s’est invité dans l’actualité sportive française à l’occasion des rumeurs autour de la vente de l’Olympique de Marseille, Gérard Lopez est revenu pour Canal+ sur l’aventure Lotus en Formule 1.

Romain Grosjean, Lotus F1 E23

Romain Grosjean, Lotus F1 E23

XPB Images

Gérard Lopez, Renault Sport F1 Team
Romain Grosjean, Lotus F1 E21
Federico Gastaldi, Vice-Team Principal Lotus F1 Team avec Gerard Lopez, Team Principal Lotus F1 Team
Romain Grosjean, Lotus F1 E21
Romain Grosjean, Lotus F1 E21
Kimi Räikkönen, Lotus F1 E21
Sergio Pérez, McLaren MP4-28 et Kimi Räikkönen, Lotus F1 E21
Romain Grosjean, Lotus F1 E21
Romain Grosjean, Lotus F1 E21
Romain Grosjean, Lotus F1 E21

Si c’est pour le football que le Luxembourgeois a refait parler de lui, son passage en discipline reine a évidemment été évoqué comme ligne marquante de son CV. En tant que président et cofondateur de Genii Capital, il avait été à l’origine du rachat des parts de Renault dans son écurie fin 2009, structure qui allait devenir Lotus de 2012 à 2015.

Durant cette période, l’équipe basée à Enstone a remporté deux Grands Prix et est montée sur 25 podiums. Une réussite dont se félicite Lopez. "La Formule 1 a très bien fonctionné pour nous", a-t-il ainsi expliqué dans un entretien accordé à Canal+.

"Ma grande satisfaction, ça a été d’être une des seules écuries détenue complètement de façon privée qui ait quand même réussi à gagner des courses, à monter sur des podiums  et pas deux ou trois ou quatre, je crois qu’on en a fait 25 ou 26 –, à faire revenir quelqu’un en qui plus personne ne croyait – Kimi Räikkönen , à faire d’un pilote dont on savait qu’il était rapide et qu’il était potentiellement très bon, mais qui faisait beaucoup d’erreurs  Romain Grosjean –, quelqu’un qui aujourd’hui, je pense, fait partie des pilotes les plus talentueux en Formule 1, qui peut maintenant développer une voiture et qui est beaucoup plus posé."

"Donc vous faites des podiums, vous allez chatouiller tout le monde, et financièrement, ça tient la route."

Après deux saisons fructueuses en 2012 et 2013, Lotus a connu le fond de classement en 2014, au moment du changement de règlement moteur et tous les problèmes sportifs et financiers liés à une chute dans la hiérarchie.

"Tout à coup, vous ne gagnez plus ; non seulement vous ne gagnez plus, mais vous sortez en première session de qualif', vos sponsors ne sont pas contents, vos pilotes ne sont pas contents, et donc vous vous retrouvez non plus à vous battre contre 10 ou 11 autres écuries mais vous vous retrouvez à vous battre contre un environnement."

"[Vous vous battez] contre le propriétaire des droits parce que vous lui dites que le partage [des revenus] n’est pas équitable, contre les constructeurs en disant ‘mais c’est du n’importe quoi’, on passe de 12 millions à cette année où on va dépenser 30-40 millions sur des moteurs qui n’étaient pas budgétisés, et en plus, ça marche pas."

"Vous vous battez contre d’autres écuries parce qu’ils essaient de médire pour essayer de vous prendre un pilote et vous essayez tant bien que mal de retenir des sponsors à qui vous n’avez plus d’histoire à raconter. Ils ne vont pas vous croire que vous allez gagner des courses l’année prochaine, parce que vous-même, vous savez que vous n’allez pas gagner de course."

Dans une situation très délicate, l’homme d’affaires assure qu’il a fait tout son possible pour garder le plus de monde à bord dans l’attente du rachat par un repreneur. Rachat qui a été concrétisé fin 2015, quand Renault, six ans après avoir vendu ses parts à Genii, a repris le contrôle d’Enstone, qui avait accumulé de nombreuses dettes.

"Et là, vous avez un choix : je vais virer 250-300 personnes mais plus jamais je ne vais gagner une course, mais je ne perdrai pas non plus d’argent ; ou vous faites en sorte que l’usine ne ferme pas ses portes, vous faites surtout en sorte de maintenir tant bien que mal les 500 personnes qui sont employées."

"Pourquoi ? Parce que vous savez qu’un constructeur n’achètera pas une écurie avec 200 personnes. On a dû souffrir un peu mais il n’y a aucun regret et [si c’était] à refaire, c’est exactement pareil, exactement pareil."

Peinture Ayrton Senna - Lotus F1, de Mike Kim
Peinture Ayrton Senna - Lotus F1, de Mike Kim

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