Lotus - Trouver des sponsors sans Räikkönen

Comme pour toutes les équipes à divers degrés, c’est avant tout la santé financière de l’équipe Lotus qui influencera une partie des développements internes du team dans le futur proche et à moyen terme. A tous les étages ces dernières semaines, l’équipe d’Enstone a vécu une période difficile, devant laisser partir de la matière grise de l’usine, ou voyant encore James Allison, ex-directeur technique de l’équipe, prendre position chez Ferrari, alors que Mercedes s’installait progressivement comme la seconde force du championnat en piste.

Bien entendu, le départ de Kimi Räikkönen a une incidence sportive et politique importante pour l’équipe, qui ne bénéficie actuellement pas de superstar dans son line-up pour la saison prochaine. Les propos tenus par Iceman, révélant que son départ est avant tout lié à d’importants retards de paiement depuis son arrivée au sein de l’équipe, ne peuvent que générer une image publique négative dont se passeraient bien les troupes d’Eric Boullier, devant déjà convaincre des investisseurs frileux dans le contexte économique actuel.

Au-delà de la santé financière du team en elle-même, c’est la signature de deals futurs qui est rendue plus compliquée en raison de l’absence d’un grand calibre mondialement reconnu. Par ailleurs, si l’équipe dispose d’une image forte avec l’identité Lotus, Gerard Lopez n’a pas écarté un retour au nom Renault ou de tout mécène bienfaiteur prêt à apporter un solide soutien à long terme. Difficile, dès lors, d’y voir clair pour un partenaire souhaitant associer son image à celle du team d’Enstone.

“Le passage de Kimi est une perte terrible pour Lotus”, estime Mika Salo, ex-pilote F1 reconverti comme commentateur pour la chaîne MTV3. “Sa valeur marchande est bien plus élevée que celle de Grosjean, et ils vont sans doute devoir apporter des explications aux sponsors”.