Lowe : Les moteurs ne sont pas "le plus gros problème" de la F1
Pour Paddy Lowe, directeur technique de Williams, la Formule 1 devrait moins s'attarder sur la question des moteurs que sur celle de l'écart entre les grosses écuries et le reste du peloton.
Photo de: Sutton Motorsport Images
La discipline reine se prépare sans doute à l'une de ses batailles les plus intenses dans les mois qui viennent sur la question des moteurs de l'après-2020, Liberty Media et la FIA ayant détaillé cette semaine le projet d'unité de puissance envisagé une fois que la réglementation actuelle ne sera plus en vigueur.
Les motoristes engagés en F1, à l'exception de Honda qui n'a pas souhaité faire de commentaires, ont fait part de leur scepticisme face à l'avenir dessiné par les instances dirigeantes du championnat, Ferrari allant même jusqu'à évoquer un possible départ.
Dans le même temps, aux côtés de la question des propulseurs, celle du resserrement de la hiérarchie devrait tenir une place importante. Cependant, pour Paddy Lowe, les débats sont pour le moment trop centrés sur la question des moteurs.
"Je pense qu'en fait, quand on se penche sur la F1, même s'il y a beaucoup de discussions sur des problèmes liés aux moteurs, ce n'est pas vraiment le plus gros problème de la discipline. C'est vu comme un problème parmi les équipes du top 3 alors qu'elles se battent pour les positions de pointe."
"Le plus gros problème est qu'actuellement il existe une immense disparité par rapport au reste des écuries. Il n'est pas question du choix de moteur."
"Deux courses différentes"
Une réunion du Groupe Stratégique est prévue la semaine prochaine et la question de l'écart entre Mercedes, Ferrari, Red Bull et le reste du peloton devrait être traitée, avec la question des limites de budget et de la réduction des coûts.
Lowe de poursuivre : "Regardez la course à Austin, l'écart de performance entre le top 6, ou le top 5, à la fin et le reste. Ce sont deux courses différentes. Ce n'est pas un écart basé sur les moteurs."
Le technicien britannique estime qu'un changement de règle ne va pas forcément contribuer au resserrement de la hiérarchie, même s'il admet que le développement des pièces standardisées pourrait aller en ce sens.
"Je pense que quand on change les règles, on crée toujours des opportunités, et dans les faits, on crée de la divergence, que ce soit autour des moteurs, de l'aérodynamique ou autre chose. En fait, ce qui crée de la convergence est la stabilité réglementaire, laisser le plus longtemps les choses tranquilles."
"Et on voit ça avec les moteurs aujourd'hui, ils sont bien plus resserrés qu'il y a trois ans. Je pense que tout changement réglementaire doit être traité avec grand soin. Je trouve curieux que les gens se positionnent souvent sur de nouvelles règles concernant ce qui est nécessaire pour créer de la convergence, et c'est le contraire."
"C'est vrai qu'il s'agisse de puissance, d'aérodynamique ou d'autre chose. Tant que vous n'allez pas vers l'autre extrême et que vous n'adoptez pas une réglementation qui standardise tout, alors évidemment, vous retirez cet effet. Mais même là, que veut dire 'standard' ? C'est un domaine difficile."
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