Magnussen est "absolument" prêt à "mettre sa vie en jeu"
De nouveau tancé pour ses manœuvres jugées dangereuses lors du Grand Prix d'Azerbaïdjan, Kevin Magnussen a fait part de son approche de la course, sans compromis et avec la mort comme risque assumé.
Photo de: Andrew Hone / Motorsport Images
Plusieurs fois pendant le week-end de la course de Bakou, le pilote de la Haas numéro 20 a été impliqué dans des incidents, et notamment avec Pierre Gasly à qui il s'est frotté en essais libres mais aussi et surtout en course où, lors de la seconde relance après Safety Car, il s'est montré agressif dans sa défense, au point de diriger deux fois le Français contre les murs qui bordent la longue ligne droite du tracé.
Magnussen a d'ailleurs été pénalisé de dix secondes et deux points de pénalité sur sa licence pour avoir entraîné une collision lors de ce restart, les images diffusées ensuite par la F1 montrant un contact à très haute vitesse entre la Haas et la Toro Rosso et très peu d'espace entre Gasly et le mur sur la gauche.
Interrogé sur son attitude en piste par Reuters, avant la course, le Danois n'a pas caché que son âpreté était en partie liée à sa position dans la hiérarchie. "Je me bats durement. Dans une situation comme cela, avec une équipe de milieu de peloton, vous n'êtes pas assuré de marquer des points. Et parfois, on n'a rien à perdre."
"On peut avoir une pénalité, on peut perdre son aileron avant, mais il n'y a rien à perdre si on est 11e. Il faut tenter. Parfois, il faut être bien plus agressif quand on se bat en piste. Si on se bat pour le championnat, il faut jouer le long terme. Il faut changer d'approche. Si je me battais pour le championnat, vous ne me verriez pas courir de la même façon."
Une approche rude mais assumée et surtout guidée par une philosophie qui n'invite pas vraiment à la demi-mesure, comme il l'expliquait toujours avant la course azérie : "Je n'aime pas les compromis. Je donnerais tout. Je mourrais dans la voiture. Je ne me retiendrais pas. Je mettrais ma vie [en jeu]. Absolument."
"Quand vous mettez votre casque et que vous êtes en course, je pense que c'est tout ce qui compte au monde. J'aime ma famille, et il y a énormément de choses dans la vie que j'apprécie, mais quand je suis dans la voiture, il n'y a rien d'autre qui compte. Pour moi, quand je suis dans la voiture, l'essentiel de la vie est la Formule 1."
Le rêve de "courir dans les années 1960"
Ce fervent détracteur du Halo ne semble pas forcément toujours en phase avec une partie de ses homologues mais également plus globalement avec le sens de la Formule 1 en matière de sécurité. Pas étonnant, dès lors, de le voir se pencher sur le passé de la discipline.
"Je rêve de courir dans les années 1960", poursuit-il. "Si j'avais un vœu, je dirais [que ce serait de] naître dans les années 1930 et d'être jeune dans les années 1950-1960. Ça fait mal à mon cœur de pilote quand je vois des choses qui sont si loin de ce que c'était avant. J'envie tellement ces gars."
"C'était juste pur et plus exaltant. On pouvait faire une différence si on était vraiment prêt à prendre des risques. Et également si on se sentait à l'aise concernant cette limite. Maintenant, tout le monde se sent à l'aise, il n'y a plus de risque."
"Avant, si on avait la capacité d'être calme et serein, à la limite de la mort, on faisait une différence. Et désormais, ce n'est plus vraiment un facteur."
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