Magnussen - Dans ce contexte, 17e est "une bonne performance"

En effet, du fait d'une rupture de suspension arrière lors de son premier tours d'essais ce vendredi ainsi que d'EL3 disputés sous la pluie, Magnussen n'a pas été en mesure d'effectuer le moindre tour chronométré sur le sec avant les qualifications.

Cela n'a pas empêché le Danois de battre son coéquipier Jolyon Palmer de 0"855 en Q1 : il n'a manqué la Q2 que pour deux centièmes de seconde.

"J'en suis assez content vu que je n'ai pas du tout roulé sur le sec", se satisfait Magnussen. "C'était la première fois que je voyais le dernier virage ! Ce n'était pas facile mais ça a été. Nous aurions pu passer en Q2 si nous avions connu le circuit un peu mieux, parce que cela s'est joué à moins de deux centièmes. Il y a quelques endroits où j'aurais certainement pu faire bien mieux."

"C'est le niveau auquel nous sommes et nous ne pouvons pas être trop déçus. Nous savons que c'est le début d'un long projet, d'un grand projet. Dans l'ensemble, je ne suis pas trop déçu."

Le défi des qualifications

C'est en effet un véritable défi qui s'est présenté à Magnussen pour ses qualifications, puisqu'il n'avait aucune expérience représentative de la gomme supertendre sur ce circuit.

"J'ai fait deux runs, et le premier run a été difficile parce que c'était la première fois que je voyais la piste", souligne le Danois. "Je n'avais jamais utilisé les supertendres sur ce tracé et je n'avais pas du tout roulé sur le sec ce weekend. Donc j'ai dû apprendre en supertendres lors du premier run et retenter ma chance."

Une minuscule fraction de seconde et on freine trop tard, et une minuscule fraction de seconde et on freine trop tôt

Kevin Magnussen

"Avant les qualifications, on regarde les caméras embarquées, on essaie vraiment de faire le tour du circuit dans sa tête avant de partir en piste, et de ne pas faire d'erreur. Les points de freinage sont un peu difficiles, car on ne sait pas où ils se trouvent. Une minuscule fraction de seconde et on freine trop tard, et une minuscule fraction de seconde et on freine trop tôt. C'est très difficile, mais je suis content."

"Vu les conditions et les circonstances, oui, c'était une bonne performance. Je suis vraiment content d'être à ce niveau après ne pas avoir roulé, bien que j'aie connu de meilleures performances et de meilleurs tours. Mais compte tenu du manque de roulage, je suis content."

Palmer ne comprend pas

Jolyon Palmer, quant à lui, est logiquement déçu après avoir signé le 19e temps des qualifications, ne devançant que Rio Haryanto parmi les pilotes qui ont signé un chrono.

"La voiture me paraissait bien lors de mon premier run, mais c’était encore un peu humide et je suis resté prudent", commente Palmer. "Ma seconde tentative a été rendue difficile par un gros manque de grip. Je n’avais pas rencontré ce genre de problème hier ou ce matin."

"Nous devons donc essayer de comprendre d’où vient le déficit de performance. Pour demain, nous devrions normalement avoir un meilleur rythme en course. Mais comme nous partons quasiment en queue de peloton, ce sera difficile", conclut le Britannique, quelque peu résigné.