Magnussen : "On ne se laisse pas rouiller à ce point"
S'appuyant sur son expérience de 2015, Kevin Magnussen ne redoute pas l'incidence physique de cette longue période sans roulage pour les pilotes.
Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images
Quelques semaines après avoir limé le bitume de Barcelone lors des traditionnels essais hivernaux, les pilotes de F1 se sont retrouvés à l'arrêt forcé en raison de la crise du coronavirus. La tendance actuelle veut que la saison s'ouvre au mois de juillet, soit après quatre mois complets sans le moindre roulage. Si le confinement a permis à certains de travailler leur physique plus qu'à l'accoutumée, l'accumulation des tours manque au compteur avec cette trêve plus longue qu'une intersaison et à laquelle les pilotes ne sont pas habitués.
Certains comme Antonio Giovinazzi, Romain Grosjean ou Carlos Sainz estiment que les premiers tours de roue provoqueront leur lot de souffrances, notamment pour le cou. Néanmoins, l'avis n'est pas unanimement partagé et Kevin Magnussen en prend le contre-pied, lui qui a déjà vécu pareille expérience. "Ça ne m'effraie pas, je dirais même que c'est excitant, d'une certaine manière", explique le pilote Haas au micro de Sky Sports. "Nous sommes à l'arrêt depuis longtemps maintenant. Mais je sais que l'on n'oublie jamais vraiment [comment piloter]. On ne se laisse pas rouiller à ce point. On peut l'être un peu, mais pas tant que ça."
Débutant en Formule 1 en 2014, Magnussen a connu les affres de l'année sans volant lorsque McLaren ne l'a pas conservé pour la saison suivante. Il a ensuite fait son retour chez Renault en 2016, après n'avoir pu réaliser que deux roulages dans d'autres catégories lors des douze mois précédents. "J'ai connu une saison complète hors d'une voiture de course en 2015, et c'était réellement en dehors de toute voiture de course", insiste-t-il. J'ai fait deux journées d'essais, une en DTM et une en LMP1, mais rien en Formule 1. Lors des essais hivernaux en 2016, quand je suis revenu dans une F1, il ne m'a pas fallu beaucoup de tours. J'avais l'impression de ne m'être éloigné de la voiture que le temps d'un hiver normal. On reprend rapidement, et c'est la même chose pour tout le monde. C'est excitant, et ce sera une bonne chose d'être de retour."
Le Danois espère que la F1 parviendra à mettre en place tous les protocoles complexes qui doivent l'être pour lui permettre d'organiser le début de saison en Autriche au mois de juillet, sur le Red Bull Ring. Une tâche délicate mais qui inspire plutôt confiance à ce stade. "Ça va être un gros boulot pour que ça se fasse", souligne Magnussen. "Mais tout ce qu'il faut pour renouer avec la course, je suis prêt à le faire. Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour nous assurer de le faire de manière sûre pour tout le monde. Ce n'est pas l'idéal mais c'est mieux que ne pas courir avant longtemps. Si nous sommes unis, je pense que nous pouvons y arriver. Nous verrons quelles mesures il y aura et ce que nous devrons faire, mais d'après ce que j'ai entendu il y a déjà beaucoup de choses et ce sera très différent. Je reste impatient d'y être, impatient de me remettre sur les rails."
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