Marchionne "terrifie" Maranello pour voir Ferrari gagner à Melbourne

Le Président de Ferrari veut voir le Cheval Cabré en mesure de jouer le titre mondial en 2016 face à Mercedes, et il a décidé de mettre la pression sur ses hommes pour faire passer un message suffisamment clair et limpide. Se comportant en véritable chef de guerre, Marchionne n’a pas hésité à utiliser un verbe fort, affirmant que toute l’équipe qui œuvre à Maranello doit se sentir "terrifiée" en pensant au premier rendez-vous de Melbourne. 

Marchionne a bien conscience que tout se joue déjà pour Ferrari pour disposer d’une monoplace capable de tenir la dragée haute aux Mercedes. Dans un championnat où les essais privés sont devenus inexistants et le développement plus difficile, il faudra offrir une Ferrari compétitive d’entrée à Sebastian Vettel et Kimi Räikkönen.

"Le Championnat du Monde se décide en hiver, quand la voiture est préparée pour la nouvelle saison", martèle Marchionne. "Quand nous arriverons à Melbourne, nous comprendrons si nous avons fait du bon travail ou s’il y avait quelqu’un de meilleur. Si je peux donner un conseil à tous ceux qui travaillent à Maranello, c’est d’être terrifié par l’arrivée du printemps. Nous devons souffrir de l’inconnue en ce qui concerne ce que Mercedes fera pendant ces mois-ci, et ensuite nous verrons en piste en février."

"Même pendant les essais, il n’y aura pas de réponse définitive, mais en mars nous comprendrons si le travail que nous avons fait sur le moteur et le nouveau châssis a payé. Les trois prochains mois ne seront pas faciles du tout, et nous ne devons pas faire l’erreur de nous relâcher malgré 13 podiums et trois victoires. La saison prochaine sera très dure."

Forcer le respect

Avec ce ton offensif, Marchionne lance également une menace claire en direction de Mercedes, qu’il accuse de ne pas encore prendre suffisamment au sérieux l’écurie italienne. Même si ce sentiment a largement évolué ces derniers mois, la piste doit démontrer que la firme à l’Etoile a de quoi redouter Ferrari. 

"Je me souviens des premières fois où j’ai parlé à Zetsche [le grand patron de Mercedes], qui montrait une certaine arrogance envers Ferrari. Maintenant, je crois qu’il a un peu plus de respect, mais pas tant que ça car au final ils ont gagné le Championnat du Monde. La seule manière pour nous d’obtenir le respect est que nous voyions quelque chose en Australie."