Mark Webber - La vitesse, le frisson et l’omniprésence du danger
Celui qui a disputé 215 Grands Prix et connu bien des situations périlleuses au volant revient sur l'omniprésence du danger en sport automobile.
Retiré de la Formule 1 depuis deux ans, Mark Webber poursuit sa carrière en Endurance chez Porsche, avec un titre mondial décroché cette année. Au cours de ses années passées dans les différentes catégories du sport automobile, l’Australien a flirté plus d’une fois avec le danger. Des frayeurs survenues autant en F1 qu’en prototype, encore l’an dernier lorsqu’il est sorti violemment de la piste à bord de la 919 Hybrid à Interlagos. Plus jeune, il s’était aussi fait très peur sur le circuit du Mans, lors d’un envol mémorable à bord d’une Mercedes en 1999…
Néanmoins, l’ancien pilote Red Bull évoque l’omniprésence du danger comme une réalité parfaitement assimilée par les pilotes, qui ne constitue pas une crainte à part entière. Il revient notamment sur la manière dont un pilote parvient à appréhender ce danger.
"Nous avons une immense confiance en nos capacités", explique-t-il dans une interview accordée à CNN. "Nous savons que c’est très, très rare de voir des gens capables de faire le métier que nous faisons, c’est quelque chose que nous ne dévalorisons pas. C’est une profession haut de gamme. Pousser les voitures à la limite, se pousser soi-même à la limite : nous aimons être dans cette enveloppe serrée. Nous gagnons beaucoup d’expérience."
La crainte de ce qui n'est pas maîtrisé
Bien au-delà de la faute de pilotage, c’est le facteur externe qui peut préoccuper un pilote et causer les plus grands drames. Les récents accidents tragiques de Jules Bianchi et Justin Wilson l’ont de nouveau prouvé.
"Oui, il peut y avoir des conséquences que l’on ne pourrait pas anticiper", admet Webber. "Pour nous, l’un des gros problèmes est la défaillance mécanique sur la voiture. C’est le sport automobile, et nous le faisons à 300 km/h. On peut subir des blessures et malheureusement voir des disparitions dans notre sport. Mais nous l’acceptons. Pendant la majeure partie de ma carrière, je suis monté dans la voiture quasiment sans peur."
La recherche du frisson
Pas de peur, mais une recherche permanente du frisson, du plaisir de la vitesse la plus folle. Une sorte de drogue, à laquelle un pilote se rend souvent compte qu’il est réellement accroc une fois qu’il ne peut plus en disposer.
"On le découvre seulement quand on ne le fait pas aussi souvent, ce qui est mon cas maintenant, même si je cours encore beaucoup en prototype avec Porsche", précise Webber. "La manière dont nous absorbons les hautes vitesses est très rare et unique. C’est ce qui est difficile à simuler, et cela vous manque quand vous ne l’avez pas."
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Meilleurs commentaires
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.