Le marsouinage n'est "pas tenable" pour les pilotes, selon Russell
George Russell a expliqué après le Grand Prix d'Émilie-Romagne 2022 qu'il souffrait physiquement de plus en plus du marsouinage provoqué par les monoplaces de nouvelle génération.
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Avec le retour à des Formule 1 conçues autour de l'effet de sol, le phénomène quelque peu oublié de marsouinage a également connu une résurgence. Si la plupart des écuries ont réussi à le contrôler ou, au moins, à le réduire, il demeure toutefois présent et visible. Mercedes fait partie des constructeurs les plus touchés, à tel point qu'il juge que le rebond à haute vitesse l'empêche d'exploiter le plein potentiel de sa W13.
Au-delà des compromis techniques qu'il faut faire pour tenter de maitriser le marsouinage et qui portent atteinte à la performance, George Russell a pour sa part reconnu qu'il commençait à en souffrir physiquement. Au sortir de l'épreuve d'Imola, dont il a rallié l'arrivée en quatrième position, le Britannique a même estimé que ce n'était pas "tenable" pour les pilotes.
"Lorsque la voiture et les pneus sont dans la bonne fenêtre [de fonctionnement], la monoplace – en dehors du marsouinage – est vraiment agréable à piloter. Mais le rebond, ça vous coupe vraiment le souffle. C'est le plus extrême que j'ai jamais ressenti."
"J'espère vraiment que nous trouverons une solution et j'espère que toutes les équipes qui se battent avec le rebondissement trouveront une solution, parce que ce n'est pas tenable pour les pilotes de continuer comme ça. C'est le premier week-end où j'ai vraiment souffert du dos, et quasiment de douleurs à la poitrine à cause de la violence des rebonds. Mais c'est ce qu'il faut pour faire des tours rapides."
George Russell lors de son arrêt au stand lors du GP d'Émilie-Romagne
Sur le plan des résultats, cette quatrième place à Imola sonne comme une revanche après deux éditions précédentes du GP d'Émilie-Romagne qui s'étaient achevées par un accident sous Safety Car en 2020 et par un accrochage spectaculaire mais heureusement sans gravité avec Valtteri Bottas l'an passé. La fin de course, ce dimanche, a d'ailleurs été marquée par une lutte entre les deux hommes, alors que l'Alfa Romeo fondait sur la Mercedes.
"J'ai clairement eu des réminiscences de l'année dernière", a déclaré Russell concernant ce duel, avant d'expliquer : "Nous avons eu un problème lors de l'arrêt au stand, nous n'avons pas pu régler [complètement] l'aileron avant et il y avait un énorme sous-virage, et [le pneu] avant droit partait en lambeaux, les réglages n'étaient pas du tout adaptés."
"Il a donc fallu que je gère ça et que je sois prêt à me défendre à la fin. Ce circuit est vraiment incroyable, il a beaucoup de caractère, mais il est impossible de s'y battre. Surtout dans ces conditions mixtes, [avec] une opportunité de dépassement, une trajectoire sèche, il n'y a rien que vous puissiez faire."
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