Formule 1 GP d'Azerbaïdjan

Marsouinage : Sainz appelle la FIA à agir "le plus vite possible"

Revenant sur un briefing des pilotes où le sujet du marsouinage extrême a été abordé, Carlos Sainz a expliqué que les pilotes avaient alerté la FIA en lui demandant de ne pas tenir compte des intérêts des écuries sur le sujet.

Au sortir du week-end de Bakou, le marsouinage et ses conséquences semblent avoir fait un retour exprès au premier plan. Il faut dire que la longue pleine charge de 2,2 km entre le dernier et le premier freinage du circuit du Grand Prix d'Azerbaïdjan, avec la nécessité d'optimiser les réglages pour être compétitif dans cette zone cruciale en matière de vitesse de pointe, a soumis les voitures à rude épreuve, et les organismes avec elles.

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Lewis Hamilton, qui testait une "pièce expérimentale" et une "suspension arrière différente" de son équipier George Russell a particulièrement semblé en souffrir, au point d'avoir des difficultés à sortir de sa voiture en fin de course. Le jeune Britannique estimait pourtant lui aussi la veille qu'il s'agissait d'une "question de temps" avant que ce phénomène ne cause un accident majeur. Pierre Gasly a quant à lui reconnu "compromettre [sa] santé" pour tenter d'être le plus performant possible.

Samedi, auprès de médias dont Motorsport.com, Carlos Sainz s'est assez longuement ouvert sur le sujet, à la suite d'un briefing des pilotes du vendredi soir où la question du marsouinage et de son impact sur la santé a été posée, et notamment via le rôle que la FIA peut jouer pour replacer la sécurité au centre de cette problématique. Voici ce qu'il déclarait sur le sujet :

Il y a eu une grande discussion sur le marsouinage lors du briefing des pilotes, vous avez demandé l'aide de la FIA ?

[Vendredi], j'en ai beaucoup souffert. Et pour une raison ou une autre, j'avais une voiture ou un plancher qui entraînait du marsouinage et qui talonnait beaucoup plus que l'autre voiture avec les mêmes réglages. Et c'était, pour je ne sais quelle raison, très, très douloureux. Et c'était un peu le chaos dans la voiture. Mais j'ai vu d'autres personnes se débattre aussi dans la ligne droite. Et je pense que c'est arrivé à un point où, lors du briefing des pilotes, nous nous sommes tous regardés et avons dit 'il faut faire quelque chose, parce que c'est bien sur une course, mais pouvons-nous tenir 10 ans de plus comme ça ?' J'en doute. Nous avons donc gentiment demandé à la FIA de se pencher sur la question, de ne pas trop écouter les équipes, et de nous écouter [les pilotes], car nous disons que nous en sommes arrivés à un point où nous avons tous du mal à gérer la situation.

Nous avons juste besoin que la FIA agisse vite, le plus vite possible

Carlos Sainz

La commission médicale doit-elle s'impliquer ?

Nous n'avons pas besoin de la commission médicale, nous avons juste besoin de quelque chose de plus intelligent sur la suspension ou dans la façon dont les voitures sont mises en piste, où la FIA contrôlerait un peu mieux la possibilité pour les équipes de rouler de façon aussi rigide, aussi dure, ce genre de comportement que vous voyez sur les lignes droites. Je suis sûr que si vous demandez à deux ou trois ingénieurs dans le paddock, ils connaîtront la réponse et sauront ce qui peut être fait pour limiter et réguler cela. Nous avons juste besoin que la FIA agisse vite, le plus vite possible, parce que sinon, ça va commencer à s'accumuler.

Y a-t-il un danger ?

Je ne sais pas si on peut parler de danger. Mais on peut se demander s'il est nécessaire pour la F1 d'avoir 20 pilotes à la fin de chaque course avec des problèmes de dos ? Mon opinion personnelle est : avec la technologie actuelle, pourquoi faut-il que cette situation douloureuse se prolonge dans nos carrières, alors qu'il existe une solution très simple ? La question est donc plutôt de savoir si cela en vaut vraiment la peine. Est-ce nécessaire quand il y a une solution très facile à mettre en place ? Je ne le pense pas. Je pense que ce n'est pas nécessaire et que nous devrions tous, équipes comprises, penser à la santé du pilote.

Quand vous avez parlé de votre dos il y a quelques courses, la plupart des gens n'étaient pas compatissants ou laissaient entendre que vous n'étiez pas en forme...

Je pense que chacun a sa propre opinion, mais aussi ses propres intérêts. Et puis il y a des choses que vous dites aux médias et des choses que vous dites en coulisses, parce que vous voulez donner une certaine image, ou que vous ne voulez pas avoir une certaine image.

L'image d'un homme dur...

C'est pour cela que lorsque mes collègues font des commentaires dans les médias, j'essaie de ne pas en tirer trop de conclusions et je leur parle en privé.

Propos recueillis par Adam Cooper

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