Massa et 2018 : "Ne pas être en F1 pour être à l'arrière"

Felipe, resterez-vous en F1 si vous avez toujours des difficultés comme en ce moment ?

Nous verrons. Je ne sais pas. Je dois tout analyser puis décider quelle est mon option pour l'année prochaine, et si cette option me rend heureux.

Êtes-vous inspiré par ce qu'a fait Alonso à Indianapolis ?

Non, laissons-ça pour Fernando.

Vous semblez toujours motivé…

Oui, car je sens que je suis compétitif. Quand on voit que l'on est compétitif et que l'on fait du bon travail dans la voiture, ça motive vraiment. Mais c'est vrai que je ne veux pas être en F1 pour être à l'arrière, je veux avoir du bon boulot à faire et ça fait partie de mes idées pour l'avenir.

Y a-t-il un intérêt venant d'autres équipes ?

C'est sûr, on veut toujours être dans une voiture compétitive, donc c'est certain que s'il y a des opportunités, on y pense toujours.

La F1 a-t-elle besoin d'un pilote brésilien ? Si ce n'est pas vous, qui cela peut être ?

C'est vrai. Je n'en ai pas la moindre idée. Pour le moment, c'est difficile de trouver un nom pour être en F1 bientôt et y faire du bon travail. Le Brésil traverse une période difficile, ce qui est dommage, car je pense que le Brésil fait partie de la F1.

Est-ce lié à l'économie du pays ?

Je pense que ça vient de ce qui s'est passé. La crise a commencé il y a un an et demi. Avant, le Brésil était dans une période forte. Le problème, c'est que la fédération n'a jamais rien fait pour les pilotes, ils n'ont jamais apporté d'aide aux catégories, donc nous n'avons pas de bonne catégorie au Brésil, et je pense que c'est le cas depuis longtemps. Ça crée des problèmes, et un jour ça arrive.

Quels sont vos critères pour envisager de rester l'année prochaine ?

Il y a tellement de choses qu'il faut étudier, il y a le développement de la voiture, les idées pour l'avenir, beaucoup de choses qui forgent votre idée pour en être. Il y a de nombreuses choses que l'on analyse, et l'on essaie de comprendre si ça va dans la direction voulue.

Si la F1 n'est pas une option l'année prochaine, avez-vous des projets de secours ?

Oui. La Formule E. Mais je ne sais pas quand.

Savez-vous avec quelle équipe ?

Non.

Vous avez eu des discussions avec Jaguar…

J'ai fait des essais avec eux. Quand j'ai décidé d'arrêter la F1, je discutais avec des équipes, et avec la Formule E. Je voulais voir la voiture, je voulais la piloter et voir comment c'était. J'ai fait un test avec eux juste pour voir comment c'était.

Est-ce une bonne nouvelle que davantage de constructeurs s'engagent en Formule E ?

Je pense que c'est fantastique, et je vois un grand avenir pour cette catégorie en tant que pilote, particulièrement après la F1.

Comment est cette monoplace par rapport à une F1 ?

On ne peut pas comparer. C'est complètement différent, mais ça reste de la compétition. Quand on voit qu'il y a des développements, de grandes idées pour l'avenir, un championnat qui grandit, c'est aussi intéressant.

Y a-t-il davantage de compétition face aux autres pilotes ?

C'est différent. Je n'ai jamais couru en Formule E pour voir comment c'est exactement, ou peut-être même dans d'autres catégories, mais je pense qu'après la F1, tout sera à apprendre et il faudra s'habituer à une catégorie différente. C'est comme un nouveau départ. Je déciderai quand j'arrêterai la F1.

Propos recueillis par Lawrence Barretto