Max Mosley, ancien président de la FIA, est mort

Ancien président de la FIA et personnage éminemment influent du monde de la Formule 1, Max Mosley s'est éteint à l'âge de 81 ans.

Max Mosley

Max Mosley

Steven Tee / Motorsport Images

Né à Londres le 13 avril 1940, Max Mosley a incarné une très grande page de l'Histoire de la Formule 1 pour avoir été le président de la FIA. De 1993 à 2009, il a enchaîné quatre mandats à la tête de l'instance internationale avant de passer le témoin à Jean Todt. Durant ces près de deux décennies au pouvoir, il a formé un tandem emblématique avec Bernie Ecclestone, quant à lui grand argentier de la Formule 1 jusqu'à la vente du championnat à Liberty Media en 2017.

Beaucoup plus jeune, Max Mosley a été pilote pendant deux ans, à la fin des années 60, tentant d'exercer ses talents en Formule 2. Une huitième place décrochée à Monza fut son meilleur résultat. Avocat de métier, c'est tout de même sur les circuits mais dans un autre rôle qu'il s'est donc fait connaître, étant l'un des fondateurs de l'écurie March (avec Alan Rees, Graham Coacker et Robin Herd), aventure qui lui a permis de devenir un personnage influent dans les années 70 à travers la FOCA (Formula One Constructors Association).

Après une brève carrière politique en Grande-Bretagne au début des années 80, il a fait son retour en s'impliquant en F1 avec le soutien de Bernie Ecclestone et Jean-Marie Balestre, à qui il a donc succédé aux commandes de la FIA en 1993.

Parmi les chantiers qui lui ont tenu à cœur, celui de la sécurité a probablement été le plus important. Son premier mandat a été marqué par le funeste Grand Prix de Saint-Marin 1994, avec la mort tragique de Roland Ratzenberger puis d'Ayrton Senna à Imola le même week-end. Ces accidents sont encore aujourd'hui considérés comme le point de départ à une volonté accrue de progrès en matière de sécurité, thème devenu omniprésent depuis et jamais abandonné par la FIA afin d'améliorer la protection de tous les intervenants en sport automobile.

Le passage de Max Mosley à la tête de la FIA a également été marqué par des polémiques qu'il a fallu gérer en F1, particulièrement nombreuses lors de son dernier mandat : le Grand Prix des États-Unis 2005 disputé par seulement six monoplaces, l'affaire d'espionnage dite du Spygate entre Ferrari et McLaren ayant mené à une amende record de 100 millions d'euros à l'encontre de l'écurie britannique, ou encore l'affaire du Crashgate ayant impliqué Renault à Singapour en 2008. Max Mosley lui-même n'a pas été épargné par la polémique, beaucoup plus personnelle cette fois, lorsque le News of the World a révélé en 2008 qu'il avait participé à des orgies nazies.

Ces dix dernières années, depuis son départ de la FIA, Max Mosley était resté un observateur très attentif de la Formule 1, livrant parfois son opinion ou ses observations, tout en demeurant impliqué au Royaume-Uni dans la lutte pour la sécurité routière.

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