Verstappen remet en question les pénalités pendant les courses
Faut-il donner des pénalités en cours de Grand Prix ? Max Verstappen se pose la question suite à la sanction infligée à Sebastian Vettel au Grand Prix du Canada.
Photo de: Zak Mauger / Motorsport Images
Rares sont les pénalités qui ont autant fait polémique que celle qui a privé Sebastian Vettel de la victoire au Grand Prix du Canada, le pilote Ferrari étant sorti dans l'herbe sous la pression de Lewis Hamilton avant de tasser, consciemment ou non, son rival hors de la piste lorsqu'il est parvenu à y revenir lui-même.
D'après Max Verstappen, Vettel n'aurait pas dû être sanctionné – ou du moins, pas si tôt. Le Néerlandais connaît bien cette situation pour avoir également été sous le coup d'une pénalité de cinq secondes à Monaco, alors qu'il aurait autrement joué la victoire face à Lewis Hamilton. Il avait ainsi été rétrogradé de la deuxième à la quatrième place.
"En général, si l'on donne une pénalité, il vaut peut-être mieux ne pas le faire pendant la course", juge Verstappen. "Cela a gâché toute la passion que l'on pouvait ressentir en voyant Lewis rattraper Seb et leur bataille pour la victoire."
"Avec le recul, la première erreur qui a été commise, c'est que Seb est sorti de la piste, mais quand il est revenu, il n'a rien fait. Il ne bloquait pas Lewis exprès. Les raisons pour lesquelles ils l'ont pénalisé sont mauvaises."
Verstappen est effectivement convaincu que Vettel n'avait aucune mauvaise intention : "Il a fait tout son possible pour le faire de manière sécuritaire. On sort de piste alors qu'on est en tête, on sait que Lewis n'est qu'une seconde et demie derrière, donc on reste sur l'accélérateur et on gère [la voiture]. Lewis l'a vu sortir. Quand il passe le virage à gauche, il sait que Seb va sortir large en revenant sur la piste, et il a dû lever le pied. Si j'avais été Lewis, moi aussi, j'aurais dit à la radio que je m'étais fait bloquer. On sait que c'est dans le règlement et qu'il peut y avoir une pénalité."
Le pilote Red Bull craint justement que la probabilité d'une sanction n'influence le comportement des pilotes en piste et estime que la réglementation devrait changer, car "des roues qui se touchent, ça ne fait pas de mal". Verstappen adopte toutefois un point de vue mesuré, lui qui avait été contraint à passer une journée avec les commissaires lors de l'E-Prix de Marrakech en Formule E, en janvier dernier ; ce "travail d'intérêt général" lui avait été demandé suite à son altercation avec Esteban Ocon au Grand Prix du Brésil 2018.
"Je pense que [les commissaires] se rendent bel et bien compte de ce qui se passe, mais parfois, ils ne peuvent pas donner d'autre pénalité car il est précisément écrit dans le règlement qu'ils doivent donner celle-là. Parfois ils ne veulent pas le faire, mais ils le doivent. J'ai lu que certains commissaires s'étaient fait insulter sur Twitter, des choses qui ne sont pas justes. Ils essaient de faire leur travail de la meilleure manière possible, et il n'est pas juste de dire qu'ils ont fait du mauvais travail. Je pense qu'il est bien d'étudier le règlement et ce que nous pouvons changer ou enlever."
Propos recueillis par Scott Mitchell
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