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McLaren-Honda, un mariage avec "d'irréconciliables différences"

Bel hommage à un passé glorieux il y a trois ans, le partenariat McLaren-Honda a tourné au cauchemar pour les deux parties, le motoriste japonais n'étant pas parvenu à trouver la clé pour constuire une unité de puissance rapide et fiable.

De l'eau sur le logo Honda du nez de la McLaren MCL32

De l'eau sur le logo Honda du nez de la McLaren MCL32

Steven Tee / Motorsport Images

Stoffel Vandoorne, McLaren MCL32
Stoffel Vandoorne, McLaren MCL32
Stoffel Vandoorne, McLaren MCL32
Fernando Alonso, McLaren MCL32, Stoffel Vandoorne, McLaren MCL32
Mansour Ojjeh, McLaren
Fernando Alonso, McLaren MCL32
Stoffel Vandoorne, McLaren MCL32
Fernando Alonso, McLaren MCL32
Niki Lauda, président non-exécutif de Mercedes AMG F1, Mansour Ojjeh, McLaren
Fernando Alonso, McLaren MCL32, Stoffel Vandoorne, McLaren MCL32
Fernando Alonso, McLaren MCL32

McLaren occupe actuellement la neuvième place du championnat avec 23 points au compteur, à une vingtaine de longueurs de Renault et de Haas, un déficit qui s'avérera probablement insurmontable. D'où la décision du constructeur britannique de se séparer de son partenaire pour créer une alliance inédite avec Renault.

"Je ne pense pas devoir expliquer que ça a été dur", déclare Mansour Ojjeh, copropriétaire de McLaren, pour Motorsport.com. "Ça l'a été pour [Honda] également. Je ne pense pas que ce fût par manque d'efforts, notamment de notre côté. Cela n'a simplement pas marché. Ce n'était évidemment pas bon pour eux, ni pour nous."

"Donc dans ce cas, il faut que chacun tente autre chose. J'espère que cela marchera pour eux, et j'espère que cela marchera pour nous. N'oublions pas qu'ils pourraient être de grands concurrents. Je suis content qu'ils restent en F1. Mais parfois, entre deux partenaires, les choses ne fonctionnent pas. C'est comme d'irréconciliables différences dans un mariage, par exemple."

"Je pense que la séparation est la bonne décision. En tant qu'équipe, nous sommes contents de changer. Ils ont fait tout ce qu'ils pouvaient faire. Et nous avons fait tout ce que nous pouvions faire, et ça n'a pas marché. Ce qui arrive en conséquence, c'est pour eux et pour nous. Nous sommes un peu dans la même situation délicate, si vous voulez."

La référence Red Bull

Cet accord avec le Losange permettra à McLaren de se comparer à deux autres écuries, en l'occurrence Red Bull et Renault, quand l'équipe était auparavant la seule à être motorisée par Honda. Le rapport de force avec Red Bull sera décisif pour déterminer la qualité du châssis, alors que McLaren se targue de la qualité de ses monoplaces récentes.

"Disons-le ainsi, c'est une motivation différente", poursuit Ojjeh. "Nous aurons une référence à laquelle nous comparer, donc cela rend les choses plus exigeantes, disons. On veut atteindre cette référence, ou faire mieux. Nous devons nous assurer de bien faire les choses. C'est un nouveau défi que nous avons hâte de relever."

"Mais qu'est-ce qui va se passer l'an prochain ? On ne sait jamais. L'an prochain, c'est l'an prochain. L'an prochain, nous aurons trois moteurs [pour la saison], et il faudra travailler sur la fiabilité. Il y a beaucoup de choses qui changent. Cela évolue en permanence, rien n'est immuable."

Quant au partenariat marketing que McLaren pourrait entretenir avec Renault, dans quelle mesure les deux marques vont-elles collaborer ? "Nous devrons voir", répond Ojjeh. "Nous sommes engagés envers Renault, nous voulons être de très bons partenaires. Je pense qu'ils nous voient pour ce que nous représentons, et ils sont présents en F1 depuis très longtemps."

"N'oubliez pas ce qu'ils ont fait lors des années turbo. Je m'en souviens parce que j'étais l'un de leurs concurrents. Ils sont là depuis longtemps.  Nous sommes très contents, et je pense qu'ils sont très contents d'être avec nous, ce qui est important. Nous avons envie l'un de l'autre, ce qui est génial."

Dans cette période particulièrement difficile pour McLaren – presque quatre saisons sans podium, et cinq sans victoire –, Ojjeh prend l'exemple d'une Scuderia Ferrari qui n'a pas remporté le moindre titre mondial entre 1979 et 1999.

"Il faut que nous retrouvions le bon chemin. En tant que passionné de sport qui est là depuis si longtemps, je veux vraiment que nous gagnions. C'est notre ADN, nous sommes là pour gagner. Nous avons connu ça par le passé, et n'oubliez pas que Ferrari a passé 20 ans sans gagner un championnat. Les gens oublient ça. Mais nous reviendrons", conclut le Franco-Saoudien.

Propos recueillis par Adam Cooper

 

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