McLaren : La limite des 3 moteurs, "ce n'est plus de la F1"
Le directeur de la compétition de McLaren, Éric Boullier, a déclaré que la règle des trois moteurs en Formule 1 risquait de retirer au sport son identité. Il soutient la proposition de Red Bull d'abandonner ce règlement.
Photo de: Sutton Motorsport Images
Christian Horner, le directeur de Red Bull, milite en faveur d'un retrait de la règle qui limite encore plus l'utilisation de pièces moteur en 2018.
Ainsi, l'an prochain, le moteur à combustion interne, le turbo et le MGU-H seront limités à trois exemplaires, et le MGU-K, la batterie et le boîtier de contrôle électronique seront eux réduits à deux par saison.
La question aurait pu être un sujet d'une réunion du Groupe Stratégique de la F1 mais Ferrari, par la voix de Sergio Marchionne, son président, a clairement indiqué n'avoir aucun intérêt dans un retour en arrière réglementaire.
Pour Éric Boullier, qui soutient la position de Red Bull, la F1 risque de perdre gros si cette règle est maintenue. "Pour moi, ça va trop loin", a-t-il déclaré quand Motorsport.com lui a demandé son avis sur la règle des trois moteurs. "Trop loin parce que ce n'est plus de la Formule 1."
"Je ne dis pas qu'il faut 12 moteurs par week-end de course, comme il y a 20 ans. Mais avec trois moteurs par saison, où est l'attrait technologique ? L'autre chose, ce sont les coûts, c'est allé dans l'autre sens. Afin d'en diminuer le nombre de plus en plus, il faut énormément d'argent de la part des motoristes pour les rendre plus fiables. Donc cet argent revient dans le système, et ça n'aide pas à baisser les prix."
Des craintes qui se font également jour sur le plan des pénalités moteur, Ross Brawn ayant récemment critiqué la "farce" que constituaient certaines grilles en raison de l'application de nombreuses sanctions.
"Est-ce que ça sera pire l'année prochaine ?" se demande Boullier. "Nous nous exposons à quelque chose d'encore pire. Moins de moteurs. Moins de pièces électroniques."
Hartley, moteur à vif
Nouvel arrivant en Formule 1, Brendon Hartley a rapidement eu droit à plusieurs cadeaux de bienvenue sous forme de places de pénalité sur la grille des quatre courses qu'il aura disputé en 2017. Une situation qu'il comprend et qu'il qualifie de bonne préparation pour l'an prochain, mais qui le frustre légèrement.
"C'est un petit peu frustrant. J'ai constamment dit dans mes commentaires que je comprenais pourquoi les règles étaient en place. Mais à Mexico particulièrement, j'aurais pu me qualifier assez haut dans la hiérarchie et j'aurais eu une vraie chance d'inscrire des points. C'était le plus frustrant, mais maintenant qu'il est annoncé que je serai là l'année prochaine, ces quatre courses sont une préparation pour [2018]."
Avec Jonathan Noble
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.
Meilleurs commentaires