McLaren ne saute pas de joie pour autant

En dépit de la belle cinquième place décrochée par Fernando Alonso à Monaco, à laquelle il faut ajouter la neuvième de Jenson Button qui a permis à McLaren de placer ses deux monoplaces dans les points, l’humeur n’est pas à une quelconque célébration dans les rangs de l’écurie britannique. 

Pour la deuxième fois de l’année, après le Grand Prix de Russie, McLaren-Honda a vu ses deux monoplaces terminer dans le top 10, tout en décrochant ce qui est pour le moment son meilleur résultat de la saison. De quoi permettre également à l’équipe de Woking de ravir la septième place du championnat constructeurs à Haas. 

On notera toutefois que les pilotes ne sont pas davantage satisfaits des performances de la MP4-31, tandis que les évolutions de Honda sont encore attendues, et que la prestation monégasque tient davantage aux circonstances et aux spécificités du tracé. Éric Boullier en a bien conscience, surtout au sein d’une structure qui a pour but de retrouver à terme le chemin de la victoire. 

"Je ne suis pas enthousiasmé plus que ça", ne cache pas le directeur de la compétition de McLaren auprès de Motorsport.com. "Nous sommes ici pour gagner des courses. Nous avons fait du mieux possible pendant le week-end, nous avons mis les deux voitures dans les points, c’est bien. Le travail est fait."

"C’était un résultat collectif. L’équipe a fait du bon travail, les pilotes ont conduit intelligemment et sans faire de faute, et ils ont géré les pneus. C’est bien pour l’équipe et je suis content pour elle. Nous avons saisi une opportunité. Mais nous voulons plus de rythme, nous voulons être plus compétitifs."

Pas de révolution avec Honda

Après les progrès effectués en début de saison par rapport à 2015, Honda a affirmé disposer de nombreuses autres évolutions dans ses cartons mais ne les a pas encore introduites. Le motoriste japonais assure qu’il réfléchit encore à établir la meilleure stratégie pour utiliser ses jetons de développement.

Si McLaren attend ces nouveautés avec impatience, elles ne devraient toutefois rien révolutionner selon Boullier. 

"Ça arrive, mais ce ne sera pas une révolution", assure-t-il. "Nous ne sommes toujours pas plus rapides, c’est pourquoi je ne saute pas au plafond."

Propos recueillis par Adam Cooper