McLaren décrit un moteur Renault plus fiable et plus puissant

Alors que le constructeur français a gagné des courses avec Red Bull la saison passée, il a aussi rencontré un nombre non négligeable de difficultés, surtout sur le plan de la fiabilité, une série de problèmes, notamment au niveau du MGU-K, ayant jeté une ombre sur ses progrès.

S'exprimant quelques semaines avant le début des tests de pré-saison, des responsables de McLaren ont déclaré que ce qui ressortait de Viry-Châtillon était encourageant. Ainsi, le directeur exécutif de McLaren, Zak Brown, a expliqué : "Aucune alarme ne sonne. Ils semblent être très confiants, même s'il est mieux qu'ils parlent des détails."

"En termes de puissance et de fiabilité, ils sont heureux de leur niveau et de ce qui se passe sur le banc d'essai. Et particulièrement en termes de fiabilité, ils pensent avoir surmonté cela. L'an passé, ils avaient la puissance, et c'est quand ils l'ont poussée que les problèmes de fiabilité sont arrivés. Donc ils ont eu leurs soucis au Mexique mais ils ont aussi dominé la course, donc nous nous sentons bien."

Tim Goss, le directeur technique de McLaren pour la partie châssis, d'ajouter : "Ils ont développé le moteur. Ils l'ont amélioré et il sera plus puissant. Un des gros défis qu'ils ont rencontré, et que les quatre constructeurs ont rencontré, est le changement de réglementation sportive qui fait qu'il y a seulement trois moteurs à combustion interne et trois MGU-H autorisés par pilote et par saison, et deux batteries et MGU-K."

"C'est une tâche immense d'étirer le kilométrage des unités de puissance, donc une grande partie de l'attention pour tous les motoristes a été de s'assurer de pouvoir augmenter le kilométrage par rapport à la simple recherche de performance."

Brown a également suggéré que Renault pourrait mettre en place le "bouton magique" pour booster les performances en qualifications, après avoir été dominé dans ce domaine jusqu'en 2017. Quand il lui est demandé s'il y aurait un tel mode en qualifications cette année, l'Américain répond : "Je l'espère, et je le pense."

Plus mature que Honda

Après les trois années difficiles de McLaren avec Honda suite au retour du motoriste nippon, la structure de Woking affirme que travailler avec des ingénieurs Renault plus expérimentés est un pas en avant au moment de finaliser la MCL33.

Le responsable de l'ingénierie, Matt Morris, déclare ainsi : "Je pense que la grande différence, en parlant avec tous les gens de chez Renault, c'est qu'ils ont plus d'expérience. Ces gars sur le terrain font ça depuis bien plus longtemps que Honda, c'est juste un fait, et c'est ce qui nous a permis d'avoir une installation aussi rapidement."

"C'est juste leur expérience et c'est la même chose pour leur usine à Viry. C'est plus mature que Honda. Il n'y a peut-être pas autant de beaux bancs d'essai, mais ils ont juste plus d'expérience. Nous faisons du travail sur le banc d'essai en ce moment là-bas, et c'est juste parfait."

Du travail pour l'avenir

En raison de la décision tardive de passer à des moteurs Renault, McLaren a eu peu de marge de manœuvre pour pouvoir faire effectuer des modifications sur l'unité de puissance dans le but de l'intégrer au mieux dans son concept.

Cependant, Goss affirme clairement que pour 2019, des changements vont être effectués pour une meilleure intégration du châssis et du moteur. Quand il lui est demandé s'il voyait des domaines qu'il aimerait modifier au niveau du bloc turbo hybride, il répond : "Oui, bien sûr. Et ils écoutent. Nous avons effectué quelques changements."

"C'est juste que dans ce court laps de temps où nous avons essayé d'installer le moteur dans la voiture, il n'y avait pas vraiment le temps de reconfigurer beaucoup de choses. Bien sûr, c'est un moteur différent, une configuration différente et il faut que nous repensions la façon dont nous avons fait certaines choses. Mais ensuite, pour 2019, nous discutons déjà avec Renault-Viry pour voir ce qu'ils peuvent accommoder."