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Mercedes l'admet : "Il y a un risque" à fournir McLaren

Mercedes reconnaît prendre un risque sportif en acceptant de fournir à nouveau ses moteurs à McLaren en Formule 1.

Mika Hakkinen, McLaren MP4-13

Mika Hakkinen, McLaren MP4-13

Sutton Motorsport Images

En acceptant de fournir ses unités de puissance à McLaren à partir de la saison 2021, Mercedes reconnaît prendre un certain risque : celui de renforcer une équipe qui deviendrait alors un concurrent supplémentaire. Les deux entités ont annoncé il y a quelques semaines un accord pour s'unir à nouveau, comme ce fut le cas de 1995 à 2014, même s'il s'agira cette fois d'une "simple" relation entre un client et son fournisseur. McLaren avait délaissé les blocs du constructeur allemand en 2015 pour faire le pari de Honda, avec à la clé l'échec retentissant que l'on connaît, avant d'opter depuis 2018 pour le moteur Renault. Sous l'impulsion de son nouveau directeur Andreas Seidl, le choix pour 2021, date à laquelle la F1 vivra un tournant réglementaire important, s'est porté sur la firme à l'étoile.

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Depuis la fin de la première ère de collaboration entre McLaren et Mercedes, l'écurie de Woking n'a pas décroché la moindre victoire, ni même le moindre podium. Elle a également subi plusieurs réorganisations, et également tourné la page Fernando Alonso. Mais son aura et son potentiel en font toujours un potentiel adversaire dont il faut se méfier à terme selon Toto Wolff, qui a pourtant donné son feu vert au futur accord entre les deux parties.

Mercedes vs McLaren

"Une nouvelle ère va débuter en 2021 avec une grille resserrée, plus de compétition, et nous pensons qu'au niveau de l'unité de puissance il y a plus à apprendre pour nous dans cet exercice avec davantage de clients compétitives qui viennent s'ajouter à ceux que nous avons déjà [Racing Point et Williams", estime le directeur de Mercedes. "Nous percevons McLaren comme une écurie solide. Les paliers que Zak [Brown] et Andreas [Seidl] ont initiés paraissent assurément prometteurs. En se battant contre un concurrent rude comme McLaren à l'avenir, les avantages l'emportent sur les potentiels désagréments."

Lorsque Ron Dennis avait scellé l'accord avec Honda au début de l'ère turbo hybride, c'était avec la conviction de devoir être lié exclusivement à un constructeur pour espérer lutter encore aux avant-postes. Depuis, cette philosophie a évolué aux yeux de ses successeurs, tout comme la position de Mercedes, qui il y a deux ans encore n'était absolument pas intéressé par l'éventualité de fournir à nouveau ses groupes propulseurs à McLaren.

"La situation a un petit peu changé", admet Toto Wolff. "Nous avons appris que c'était un avantage d'avoir plus d'unités de puissance en piste. Il y a peut-être une question de processus et de logistique, car tout le monde doit être équipé en même temps, mais il y a plus d'avantages. Il y a un avantage économique, c'est plus d'argent qui rentre et qui peut aider à progresser avec le moteur. Globalement, il y a de nombreux arguments pour. Il y a un risque là-dedans : si McLaren fait du bon boulot, ils repousseront les limites et nous jugerons peut-être en disant : 'Nous avons la même unité de puissance, et vous ne faite pas un travail suffisamment bon'. Mais là où nous en sommes actuellement, après sept années de l'ère hybride, nous sommes prêts pour franchir ce pas."

Kevin Magnussen, McLaren MP4-29 Mercedes, devance Jenson Button, McLaren MP4-29 Mercedes

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