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Mercedes : La hiérarchie 2022 dépendra grandement de 2020

James Allison juge que l'entrée en vigueur des restrictions sur les tests aéro va grandement faire dépendre la hiérarchie de la saison 2022 des performances de 2020.

Lewis Hamilton, Mercedes F1 W11 EQ Power+, devant Carlos Sainz, McLaren MCL35

Lewis Hamilton, Mercedes F1 W11 EQ Power+, devant Carlos Sainz, McLaren MCL35

Mark Sutton / Motorsport Images

La Formule 1 a annoncé l'introduction à partir de l'an prochain d'une série de mesures qui seront destinées à limiter le volume d'essais aérodynamiques autorisés pour chaque équipe en fonction de sa position au championnat l'année précédente, ce qui permettra donc au dernier classé de bénéficier du temps maximum en soufflerie et au premier d'en avoir le moins. Le but est évidemment de favoriser un resserrement de la hiérarchie en offrant plus de chances aux moins bonnes écuries de pouvoir rattraper leur retard dans le domaine.

Logiquement, Mercedes, qui sort de six saisons victorieuses où elle a systématiquement décroché les titres pilotes et constructeurs, semble devoir être l'équipe la plus touchée par ces restrictions à court terme. Pour James Allison, son directeur technique, une chose est en tout cas claire : la hiérarchie de 2022 dépendra grandement de ce qui va se passer cette année. "Cette réglementation va être introduite l'an prochain", a-t-il déclaré pour le podcast F1 Nation. "Donc elle va commencer en 2021 mais en fait, il faut prendre en compte ce que ça veut dire : en 2021, nous allons tous utiliser des voitures qui seront largement gelées, des voitures reconduites par rapport à 2020."

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"Notre axe de travail significatif en 2021 va se situer sur la préparation de cette nouvelle génération de voitures pour 2022, et la grande majorité des investissements que vous pourrez vous permettre sur le plan aérodynamique en 2021 portera sur la saison suivante, 2022. Donc la quantité d'aéro qu'il sera possible de mettre en place pour 2022 – souvenez-vous, 2022 – va être déterminée par le niveau de performances que vous aviez en 2020. Donc elle sera totalement nouvelle, une voiture 'partant d'une feuille blanche' qui n'a rien à voir avec la génération actuelle de monoplaces... Votre réussite dans ce championnat sera à un certain degré influencée par votre niveau en 2020, deux saisons auparavant. C'est un système qui offre une réponse très décalée. Je suppose que c'est la nature du défi, mais il n'est peut-être pas si évident, à la première lecture de ces règlements, de savoir à quel point l'ombre qu'ils projettent est grande."

Malgré ces remarques, Allison ne pense pas que ces limitations brident la créativité des ingénieurs, qui devront toujours faire la différence sur le plan des idées mais en travaillant encore plus efficacement. "Je ne suis pas sûr que ce soit anti-innovation, car quel que soit le niveau de restriction sur les tests aérodynamiques qui vous est imposé, quel que soit le nombre d'essais que vous avez, quel que soit le niveau de CFD [mécanique des fluides numérique, ndlr] que vous pouvez appliquer, le besoin d'être innovant sera toujours présent. Ce n'est donc pas anti-innovation."

"Ce que cela fait, c'est simplement offrir plus d'opportunités à une équipe qui a globalement plus de tests aérodynamiques que celle qui est davantage limitée. Et celle qui est la plus limitée va devoir travailler de manière très intelligente afin de maintenir ses performances par rapport à celles qui sont le moins limitées."

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